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Propositions d’amendement de l’avant-projet de révision constitutionnelle L’identité nationale et la nature du régime non concernées

Les propositions concernant l’avant-projet de révision constitutionnelle ne concerneront en aucun cas les éléments constituant l’identité nationale et la nature semi-présidentielle du régime. La précision est du chargé de mission au niveau de la présidence de la République, Mohamed Laâgab.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - L’article 95 de l’avant-projet de révision constitutionnelle qui concède au président de la République, sous réserve du quitus du Parlement, la possibilité d’envoi de troupes à l’étranger continue de susciter des réactions de désapprobation, ce qui a incité les promoteurs du projet à apporter des «clarifications» au sujet d’une disposition que d’aucuns estiment qu’elle constitue une remise en cause de la doctrine ayant été la marque de fabrique de notre diplomatie.
Après le président du comité d’experts chargés de formuler des propositions dans le cadre de la révision constitutionnelle qui, avant-hier sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale avait précisé qu’il s’agit de la possibilité d’envoi de «troupes de maintien de la paix et rien que cela» ou de «forces d’interposition pour le maintien de la paix», c’était, hier mercredi, au tour de Mohamed Laâgab de faire la promotion de cette disposition à polémique. Intervenant sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale, le chargé de mission au niveau de la présidence de la République a affirmé que l’Algérie «ne pouvait demeurer en marge de variables qui nécessitent des réactions défensives au moment où les mercenaires et autres terroristes rôdent à nos frontières et menacent la sécurité nationale». Et d’ajouter que l’objectif derrière l’envoi de troupes de notre armée à l’étranger est de «concourir à l’instauration de la paix».
Ceci non sans tenir à soutenir que «sans cette disposition, le président de la République ne peut envoyer des troupes hors de nos frontières comme ce fut le cas lors de la guerre israélo-arabe».
Pour Laâgab, les réserves sur cette nouvelle disposition contenue dans l’avant-projet de révision constitutionnelle se nourrissent de la crainte chez les citoyens d’engager notre armée dans des conflits étrangers, ce qui témoigne de l’amour et de l’attachement du peuple à son armée.
Pour le chargé de mission au niveau de la présidence de la République, la proposition de cet amendement ne constitue en rien un changement de la doctrine de notre armée car «l’Algérie n’est pas un État agresseur».
Sur un autre registre, Laâgab a affirmé que les propositions émises concernant les éléments constituant l’identité nationale ne seront pas prises en considération dans l’opération portant élaboration de projet de révision constitutionnelle proposé, en sus de celles ayant trait à la nature du régime. Pour lui, ne seront prises en compte que les remarques et réserves qui concernent le renforcement du pouvoir législatif , la place de l’opposition et la séparation des pouvoirs et autres propositions qui ne touchent pas aux éléments constituant l’identité nationale et le régime semi-présidentiel.
L’avant-veille, sur la chaîne de télévision nationale, le chargé de mission au niveau de la présidence de la République a affirmé que la commission chargée du suivi des réactions à l’avant-projet de révision constitutionnelle a reçu plus de 1 000 réponses de partis, de personnalités, d’organisations de la société civile, que ce soit par voie électronique, voie postale ou remises en main-propre. Une mission de réception des propositions qui se poursuivra jusqu’au 20 du mois de juin courant.
Des propositions qui seront prises en compte par le comité d’experts dans l’élaboration de la mouture finale du projet de la Constitution, ce qui se fera à travers un référendum.
M. K.

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