Placeholder

Rubrique Actualités

Abdelmadjid Teboune à Alger : «Maintenant, aux électeurs de trancher !»

Cela avait des allures d’adieu. Abdelmadjid Tebboune, candidat à la présidentielle de ce jeudi 12 décembre, a voulu clôturer sa campagne électorale, entamée il y a près de vingt jours, par une rencontre avec la presse, non sans une certaine émotion.
En effet, l’aréopage de journalistes venus en nombre couvrir ce rendez-vous inédit était celui-là même qui l’avait accompagné dans ses différentes escales dans plus d’une douzaine de wilayas de toutes les régions du pays. Pour cela, le candidat Tebboune a tenu à mettre en exergue l’accueil dont il a bénéficié et a donc profité pour remercier de leur hospitalité tous ceux qui lui ont réservé l’accueil qui sied à ce genre de circonstances. Néanmoins, il n’a pas zappé la question d’autres wilayas où il n’a pu se rendre comme il le souhaitait selon lui. Il citera, entre autres, Mascara, M’sila, Chlef, Saïda et Blida.
Il mettra un accent particulier sur les cas de Tizi Ouzou, la ville aux 17 zaouias et 1720 mosquées. «Je suis de tout cœur avec leurs habitants dont nul ne peut douter de leur patriotisme. Je leur demande pardon.» Même sentiment exprimé à l’endroit de la communauté algérienne à l’étranger. «Elle est au même titre que les nationaux en droits.» «Nous sommes un seul peuple», dira-t-il, poursuivant : «Je m’identifie à mon pays et non l’inverse.» Par la suite, le candidat Tebboune reviendra sur les thèmes qu’il a abondamment développés tout au long de sa campagne. Partant de l’idée que l’Algérie est un pays de liberté, il déclarera être pour «un pays de justice qui bannit l’exclusion et la hogra».
Dans cette optique, il plaidera pour la révision de la Constitution. A propos des affaires actuellement en cours de traitement au tribunal de Sidi-M’hamed, il réitérera son soutien à la liberté de la justice. Et, justement, s’agissant de l’éventualité d’une possible amnistie pour tous les responsables impliqués dans les détournements des deniers publics et autres malversations, il balaie d’un revers de la main toute idée d’amnistie, s’insurgeant presque quant à cette éventualité. D’ailleurs, fera-t-il remarquer, la lutte contre l’argent sale était son credo, jusqu’à ce qu’il ait été éjecté du poste de Premier ministre parce que menaçant les intérêts de ce qui est appelé la «bande». Tebboune a défrayé la chronique justement par rapport aux milliards transférés à l’étranger, l’occasion pour lui de révéler le mode d’opérations de ces délinquants professionnels.
La TVA notamment non versée, la surfacturation, Abdelmadjid Tebboune affirme connaître le dossier et les moyens de récupérer cet argent. «Pour rapatrier cet argent, c’est possible grâce à certaines structures onusiennes, mais il faut être en position de force», dira-t-il. «Les sommes ainsi concernées vous donnent le tournis», déclare-t-il, soulignant : «Je sais que je peux le faire.» Et : «Certains pays l’ont fait.» L’autre point développé, d’actualité et d’une grande sensibilité : la liberté de la presse. Il déclare : «Je suis à fond avec la liberté d’expression. Je ne veux pas de perroquet qui me répète mes propos», dit-il. Voire… Interrogé sur ses chances dans le scrutin de jeudi, il s’en remettra à Dieu et aux électeurs.
B. T.

Placeholder

Multimédia

Plus

Placeholder