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HORMIS BENFLIS QUI A RÉAGI À L’ANNONCE DE BOUTEFLIKA Malaise chez les autres candidats

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid

L’officialisation de la candidature de Abdelaziz Bouteflika n’a, jusqu’à l’heure, entraîné que peu de réactions chez les autres postulants à la présidence de la République.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - La seule personnalité à s’être exprimée directement sur le sujet demeure Ali Benflis à travers son parti. Ici, la réaction ne s’est pas fait attendre longtemps. Quelques heures après l’annonce diffusée à travers l’agence de presse gouvernementale, APS, Talaioue El Houriet a en effet publié un communiqué qui se veut une critique en règle du choix en faveur d’une nouvelle candidature.
Très prolixe durant la récente période de flou, le président du MSP s’est, jusqu’à hier, abstenu de tout commentaire. Il y a quelques jours encore, Abderrezak Makri doutait qu’un tel scénario puisse se produire et s’étalait sur les conséquences pouvant découler d’une telle option. Silence également chez Abdelaziz Bélaïd, candidat du parti El-Moustakbal, chez le candidat du MDS (Mouvement démocratique et social) mais aussi chez Ali Ghediri. Récemment, ce dernier affirmait être indifférent à une candidature de Bouteflika.
L’indifférence est-elle généralisée au sein des postulants à El-Mouradia ? Ou l’annonce, bien que prévisible, a-t-elle bousculé toutes les analyses des hommes politiques en course ? Dans une première lecture, la situation semble découler d’un besoin de «recentrer» les réflexions à la lumière des derniers éléments venus chasser l’opacité, maintes fois relevée, et qui ne permettait pas en fait à ces derniers (tout comme au reste de la classe politique) de structurer un discours cohérent et de prendre les décisions adéquates. Le fait était particulièrement perceptible à travers les commentaires ayant suivi la tenu du rassemblement de samedi, à la Coupole du 5-Juillet, par l’Alliance présidentielle. La démonstration de force des partisans du cinquième mandat a été fortement décriée par le MSP (Mouvement de la société pour la paix) qui a condamné «l’utilisation des moyens de l’Etat» et par le staff de Ali Ghediri pour lequel l’évènement s’apparentait à une «mascarade». Les autres ont préféré s’abstenir de toute réaction.
La démonstration de force, l’annonce de la candidature pour un cinquième mandat semble ainsi, et dans une deuxième lecture, avoir mis tout un chacun dans une situation trop délicate, trop sensible, pour permettre toute déclaration aventureuse dans une précampagne bien installée. La situation nous renvoie, sur bien des points, à la situation qui prévalait en 1999. Coincés dans une élection qu’ils accusaient d’être ficelée d’avance, six candidats à la présidentielle avaient pris la décision de se retirer, laissant Abdelaziz Bouteflika faire cavalier seul.
Aït Ahmed, Youcef Khatib, Taleb Ibrahimi, Mouloud Hamrouche, Mokdad Sifi et Djaballah s’étaient réunis avant de publier un communiqué dans lequel ils justifiaient leur démarche, affirmant que «les jeux étaient faits». Dans le cas présent, il semble en être tout autre, cependant. Les candidats se présentent en rangs dispersés et encore marqués par l’échec de toutes les tentatives d’unification de l’opposition.
Dans une récente interview, Makri avait lui-même avoué que l’étape actuelle était décisive pour l’avenir de son parti qu’il tente de placer d’ores et déjà dans l’après-Bouteflika. «Des forces tentent de préparer l’après-Bouteflika sans nous, mais nous ne nous laisserons pas faire», avait-il alors déclaré pour justifier sa candidature. D’une certaine manière, son silence peut donc être également perçu comme ayant un lien avec cet «après» résumé dans la lettre-programme présentée à l’annonce de la candidature de Bouteflika.
La conférence inclusive y est présentée comme un point essentiel et pourrait intéresser les parties qui se projettent dans l’avenir. Le fait n’est pas propre à tous les candidats, il faut le dire, mais il jette dès à présent une lourde embûche sur la voie de tous ceux qui aspirent à une unification des rangs.
A. C.

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