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ILS SONT DE PLUS EN PLUS NOMBREUX À S’EXILER Médecins, l’autre harga

Il est tout de même sidérant que l’on ne se soit rendu compte que ces derniers temps de cette hémorragie qui fait que des milliers de ce que compte le pays comme cadres de divers horizons décident de tout laisser tomber ici pour aller ailleurs chercher «ce climat qui n’est pas à la hauteur de leurs attentes», comme le disait laconiquement, hier, Bekkat Berkani, le président du Conseil national de l’Ordre des médecins, sur la Chaîne 3.
«Ce que l’on appelle communément la fuite des cerveaux, c’est une caractéristique de tous les pays en voie de développement (…) Dans notre pays cela commence à toucher depuis un certain temps les personnels du secteur de la santé, à savoir les médecins qui ont été formés souvent à grands frais par l’Etat et, pour des raisons multiples, estiment qu’ils ne sont pas considérés à leur juste valeur, leur carrière professionnelle n’est pas à la hauteur de ce qu’ils attendaient» s’est avant tout chargé de rappeler l’invité de la rédaction de la Chaîne 3 pour ensuite relever que ce «problème» a été d’abord minimisé avant qu’il ne prenne de l’ampleur et que l’on se retrouve devant ce qu’il appelle «un phénomène nouveau» amplifié par la demande exprimée par certains pays qui accordent des facilités aux médecins pour les attirer. Si l’on doit se fier à l’analyse du docteur Bekkat Berkani, la fuite touche surtout la nouvelle génération de médecins «(qui) considèrent qu’ils ne sont pas jugés à leur vraie valeur».
De l’avis du président du Conseil national de l’Ordre des médecins, dialoguer avec ces singuliers candidats à l’émigration ne doit pas être vu sous l’angle de la répression parce qu’ils sont libres de se mouvoir, mais sans être sûr de ces propos, il considère qu’il y a «probablement une incompréhension» qui incite à ce qu’il y ait «une discussion à tous les niveaux» dans le but que l’on améliore leurs conditions de travail, leurs conditions sociales et même leur enseignement. Avant tout, il devient «impératif d’ouvrir le dialogue» parce que les faits sont là : les médecins se retrouvent candidats à l’émigration parce qu’ils se sont retrouvés exercer un travail dont ils avaient une autre opinion, dans le service public ils sont mal considérés, souvent agressés, exerçant avec des moyens matériels qui «sont ce qu’ils sont» dans les hôpitaux… Là, maintenant, il va falloir les écouter et ils ont des propositions à faire, a informé le docteur Bekkat Berkani dont le Conseil qu’il préside a proposé qu’on réunisse cette catégorie de médecins, du moins leurs représentants, avec les autorités «pour essayer de lever un certain nombre de contraintes, trouver des solutions immédiates pour éviter qu’ils ne désespèrent de leur pays». Pour étayer ses propos sur l’urgence de la situation, le président du Conseil national de l’Ordre des médecins s’est aidé de quelques statistiques qui certes ne sont pas vérifiables, comme il les qualifie, mais très parlantes tout de même parce qu’elles font état d’une quinzaine de milliers de médecins algériens exerçant en France «dont cinq mille ont pu régler leur situation administrative», au Canada «ils ont le statut d’infirmier en attendant de suivre des cursus», et il y a cette nouvelle destination que constitue l’Allemagne malgré la difficulté de la langue, et puis les pays du Golfe qui «les recrutent en tant que de simples travailleurs manuels».
Quoi qu’il en soit, comme le dit l’invité de la Chaîne 3, quels que soient les chiffres «le problème a tendance à prendre de l’ampleur» et de préconiser que les autorités du pays prennent langue avec cette intelligentsia qui, a-t-il assuré, ne demande qu’à rester chez elle.
Azedine Maktour

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