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Liquidités bancaires Moins de 700 milliards de DA dans les banques

Dans un précédent état, datant du mois de février dernier, la Banque d’Algérie faisait part du rétrécissement inquiétant de la liquidité bancaire globale, passée de 1 100,8 milliards de dinars à la fin de l’année 2019 à 771 milliards DA en juin 2020 pour ensuite descendre à un niveau alarmant lorsqu’elle était à un peu plus de 470 milliards de dinars à fin septembre 2020. Les effets induits par la pandémie et le déficit de la balance des paiements étaient passés par là.
À la fin du mois de janvier dernier, la liquidité bancaire s’était établie à un peu plus de 681 milliards de dinars. C’est ce dont a fait état la Banque d’Algérie, au travers d’une note d’information publiée sur le Journal officiel du 15 août courant. 
Un indicateur qui, en tous les cas, renseigne bien sur la passe difficile que traverse le pays sur le plan financier. La contraction des liquidités dans les banques a de quoi susciter aussi bien l’inquiétude des opérateurs économiques que des gouvernants, même s’il faudrait relever tout de même qu’un léger mieux a été observé puisque, il n’y a pas encore longtemps, vers la fin septembre de l’année dernière, le niveau des liquidités dans les banques était à moins de 500 milliards de dinars. À titre de comparaison, on rappellera que le niveau des liquidités bancaires avait atteint le même palier lorsqu’en octobre 2017, il était de 494 milliards de dinars avant de passer à 1403 milliards DA en janvier 2019 et 1108 milliards de dinars en décembre de la même année.
C’est une donne qui a évidemment son impact sur la relance de l’investissement, surtout en ces temps où les effets induits par la pandémie n’en finissent pas de causer des contretemps à bien des plans,  entrant dans le cadre global de la relance de l’économie nationale. C’est un état des lieux, au niveau des banques, qui a dû peser sur la décision de procéder à ce que le gouvernement en place au début de l’été appelait de façon très pudique «un programme spécial de refinancement de l’économie nationale étalé sur une année». 
Un programme imposant avec ses 2 100 milliards de dinars, entre 14 et 15 milliards de dollars, destiné à remettre à flots les banques primaires pour satisfaire les besoins en crédits des agents économiques, les entreprises et les ménages. 
Tel que l’expliquait la Banque d’Algérie, à la fin juin dernière, ces apports de liquidités sont effectués à son initiative en direction des banques primaires. En guise de garantie au titre de ces opérations spéciales de refinancement, expliquait encore la Banque d’Algérie, les effets acceptés par cette dernière sont des obligations émises par le Trésor public, dans le cadre du rachat des crédits syndiqués.
C’est une inespérée bouée de sauvetage lancée en direction des banques parce que à voir les chiffres des états financiers à la fin janvier dernier, publiés à titre d’information donc sur le Journal officiel du 15 août, il y avait et il y a encore urgence à renflouer les caisses des banques en argent frais, surtout que la pandémie est de nouveau venue s’en mêler, comme par hasard, juste au moment où était lancé ce programme de financement exceptionnel.
Azedine Maktour

 

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