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Marche régionale des médecins résidents à Oran «Nous allons nous-mêmes décréter l’année blanche»

Ils étaient nombreux hier à prendre part à la marche régionale organisée par les médecins résidents, qui ont appelé à exprimer leur désapprobation face aux propos du Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui s’est exprimé sous sa casquette de président du parti du RND, les qualifiant d’anarchistes. «Non, Ouyahia nous n’avons pas peur, nous ne sommes pas des anarchistes, mais civilisés et nous continuerons la grève jusqu’à la satisfaction de nos revendications.» Pour les médecins résidents, à présent, il n’est plus question de discuter avec le Premier ministre, mais en appellent à l’intervention du président de la République.
Amel Bentolba - Oran (Le Soir)- Une fois réunis à l’entrée du CHUO dès 9 h du matin, médecins résidents d’Oran, de Tlemcen et de Sidi-Bel-Abbès ont entamé, dès 11h, leur marche vers le centre-ville.
Un itinéraire à l’inverse de celui emprunté lors de la marche nationale. Une manière, nous diront les représentants des grévistes, de donner davantage d’écho à leur démarche et informer l’opinion. Un parcours étroitement encadré par les forces de police.
Ainsi, du CHUO, les «marcheurs» sont passés par le quartier Plateau vers le centre-ville en passant par la cathédrale, en bifurquant par la place Emir-Abdelkader, afin d’éviter la rue Larbi-Ben-M’hidi. Tout en scandant «fierté, dignité solidarité» ; «quelle honte ministère sans pouvoir de décision» ; «le silence est une trahison»… jusqu’à atteindre le front de mer pour se diriger vers le siège de la Wilaya d’Oran, pour un sit-in.
A l’issue de cette marche de plus d’une heure, nous nous sommes entretenus avec l’un des porte-parole des résidents, qui dira qu’ils sont conscients qu’il est impossible de rattraper le retard enregistré dans les cours en raison d’une grève qui va atteindre les quatre mois.
«A présent, il y a un blocage dans la situation, le dialogue est rompu pour le moment entre notre syndicat et les deux ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
La semaine prochaine, en tant que médecins résidents, nous allons décréter l’année blanche. Parce qu’on ne peut pas rattraper trois mois de grève.»
La menace de gel des salaires, les médecins résidents se disent prêts à y faire face en accentuant les mouvements de protestation. «Ils ont commencé par des ponctions de salaires et ils vont passer carrément au gel des salaires. Nous, notre grève ne s’arrêtera pas jusqu’à la satisfaction de toutes nos revendications. Arrêter la grève pour pouvoir discuter ? C’est impossible, ils n’ont pas négocié avec nous comme il se doit en étant en grève et vous pensez que si on arrête la grève, il en sera autrement ? Non.»
Pour notre interlocuteur, d’un côté Ahmed Ouyahia a raison de qualifier les médecins résidents d’anarchistes. «Oui, nous sommes anarchistes parce que nous avons accepté de travailler dans ces hôpitaux de la mauvaise gestion et de la corruption.
Il dit aussi qu’il n’y a une grève illimitée qu’en Algérie, nous lui répondons que s’il y a une grève illimitée, c’est qu’elle fait suite à la corruption illimitée, à la mauvaise gestion illimitée.»
A. B.

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