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MEZIANE MERIANE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SNAPEST : «Nous avons été poussés à la contestation»

Le secrétaire général du Snapest (Syndicat autonome des professeurs de l’enseignement technique et secondaire) estime que la recours, une fois de plus, de l’intersyndicale de l’éducation à la grève «n’est que la conséquence de causes auxquelles il faudrait s’attaquer, armés d’une sincère volonté».
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Des causes dont, citait, hier lundi, Méziane Mériane lors du forum du quotidien Le Courrier d’Algérie, notamment la charte de l’éthique paraphée il y a trois ans de cela par l’ensemble des partenaires sociaux du secteur de l’éducation nationale, qui n’a jamais été appliquée pour n’avoir jamais quitté El-Mouradia, soit le siège du ministère de tutelle. Il en voudra comme preuve, la «commission mixte que consacre pourtant une disposition de cette charte qui attend son installation», ce qui aurait réglé nombre de problèmes qui se posent localement. Et de citer l’exemple de cet enseignant d’El-Bayadh, «injustement radié avant que la justice ne le rétablisse deux ans après». Une «injustice et une bavure de la non-application de cette charte», estimera encore Mériane pour qui quitter cette charte coulait de source ou presque tant il ne servait à rien d’y demeurer.
Et au secrétaire général du Snapest de préciser que l’intersyndicale autonome de l’éducation a été poussée, pas de gaîté de cœur, à renouer avec la protestation tant, dira-t-il, le dialogue engagé par la tutelle «ne pouvait aboutir à des solutions. Il ne s’agit pas pour nous de dialoguer juste pour dialoguer et de demeurer au stade de promesses».
Traitant les points de discorde avec la tutelle, Mériane évoquera notamment le statut particulier des enseignants qui, selon lui, et de l’aveu même de la ministre, est bourré «d’incohérences» et «d’injustices». Un dossier qui est au niveau de la «commission ad hoc en l’absence totale des représentants syndicaux».
Le premier responsable du Snapest citera également le problème des «heures supplémentaires revalorisées par bien d’autres secteurs mais pas à l’échelle de celui de l’éducation nationale».
Et dire, regrettera Mériane, que cette doléance s’inscrit en droite ligne des soucis des syndicats autonomes «d’endiguer définitivement le fléau sociétal que est devenu les cours particuliers». Pour lui, si les élèves et leurs parents recourent aux cours de soutien, c’est qu’«ils ne trouvent pas leurs attentes dans l’école publique qui fait face à une foultitude de contraintes dont les conditions de travail des enseignants, la surcharge des classes ou encore la formation des enseignants». Mériane révélera dans la foulée que 85% du budget de l’éducation nationale, le second après celui de la défense nationale, sont réservés à la masse salariale des personnels du secteur alors que seuls 15% sont consacrés à la pédagogie. Pour lui, l’actuel budget suffit juste à une prise en charge optimale de deux millions d’élèves.
Estimant qu’il est indispensable pour les pouvoirs publics de se pencher sérieusement sur l’aspect pédagogique qu’il faudra mettre aux «normes et standards internationaux», le secrétaire général du Snapest soutiendra avoir préconisé l’instauration d’une taxe sur la fortune dont 1% sera justement consacré au financement de cette problématique majeure.
Invitant les associations des parents d’élèves qui, selon lui, ne montent au créneau que quand les syndicats bougent», à «s’occuper d’autres problèmes liés à l’environnement pédagogique inadéquat avec la réforme», Mériane plaidera fortement pour la «spécialisation» de l’élève, avec, entre autres corollaires, «l’élévation des coefficients des matières principales pour chaque filière ou branche, et dans lesquelles les candidats au bac seront examinés, pour le reste des matières, il sera tenu compte de la fiche de synthèse du candidat comme nous ne cessons de le revendiquer».

Pour une «constituante de l’éducation»
Pour le leader syndical, il «est temps de laisser les sciences de l’éducation à leurs seuls spécialistes, invitant à mettre le secteur névralgique à «l’abri des appétits et des batailles idéologiques». Il ira jusqu’à lancer l’idée d’une «constituante de l’éducation», seule à même de «laisser la science prendre en charge notre éducation et la hisser aux normes internationales». Car, estimera-t-il, l’école algérienne a trop souffert et souffre encore de l’idéologique et des équilibres à trop forte dose populiste. Il regrettera dans la foulée, la «suppression» de l’enseignement technique, un «sabotage de l’avancée technologique», voire une «erreur monumentale pour un pays en voie de développement» comme le nôtre. Pour Mériane, il fallait juste opérer une «refonte» de l’enseignement technique qui aurait considérablement contribué à «l’augmentation du taux d’intégration».
M. K.

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