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LES MEDECINS RESIDENTS PRECISENT : «Nous ne réclamons pas la suppression du service civil»

Les médecins résidents tiennent à apporter la contradiction au secrétaire général du RND qui, la semaine dernière, affirmait que la suppression du caractère obligatoire du service civil pour les médecins résidents allait engendrer un «désert médical» en Algérie.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - «Nous ne réclamons pas la suppression du service civil mais celle de son caractère obligatoire», affirmait, hier, Dadi-Abdoune Salah Eddine, à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animée en compagnie d’autres confrères, une rencontre aux allures d’une véritable séance de vulgarisation de leur plateforme de revendications, notamment celle liée à ce service civil. Pour l’intervenant, il s’agit pour les médecins résidents, qui entament leur quatrième mois de grève illimitée, «d’inverser l’obligation et de la mettre du côté des pouvoirs publics» : soit l’obligation pour la tutelle de la «mise à la disposition des médecins résidents affectés dans les structures de santé de l’Algérie profonde, les moyens et les conditions idéales à même de leur permettre d’accomplir leurs missions dans les meilleures conditions possibles. Ce qui n’est malheureusement pas le cas puisque nous n’accomplissions pas nos missions avec l’efficacité requise», dira-t-il. «C’est plus un service de charité et un service civil de façade» que nous accomplissons. Nombre de patients de ces régions reculées sont souvent orientés vers les grands CHU dont certains ne disposent même pas de plateau technique complet», ajoutera-t-il.
Et de lever toute appréhension quant au «désert médical» que pourrait provoquer une suppression du caractère obligatoire du service civil dont la durée varie d’une année à quatre ans selon les zones d’exercice au nombre de quatre. «C’est plutôt le phénomène inverse qui risque de se produire avec un probable rush des médecins résidents dans l’Algérie profonde pour peu que les pouvoirs publics mettent les moyens nécessaires et instaurent des mesures incitatives qui constituent justement nos revendications.» Autre doléance des médecins résidents, venir à bout de la discrimination dont ils font l’objet, selon le Dr Ghilez Chennit, concernant le service national. «Nous sommes des patriotes imprégnés des valeurs républicaines à la faveur desquelles nous devons jouir des mêmes droits et accomplir les mêmes devoirs que tout le monde. Et de ce fait, nous nous interrogeons légitimement sur notre exclusion de la procédure de régularisation de la situation vis-à-vis du service national, nous mettant au même niveau que les insoumis», dira-t-il. L’intervenant abordera également la «nécessité de revoir le statut flou qui est celui des médecins résidents, qui fait qu’ils ne bénéficent ni des droits des fonctionnaires ni de ceux des étudiants, tout comme la polyvalence une fois le DEMS en poche, l’ouverture, davantage, de postes budgétaires pour les dentistes avec l’instauration de la prime de contagion pour cette catégorie de praticiens». Concernant la suite à donner au mouvement de contestation des médecins résidents, au vu de la rupture du dialogue avec la tutelle, le Dr Ikbel Abderrahmane, du bureau national du Comité autonome des médecins résidents algériens (Camra), regrettera que la tutelle joue sur le «pourrissement» et sur «l’usure», ne craignant point le spectre d’une année blanche. «Nous avons toujours privilégié la logique de réflexion et de la concertation», dira-t-il, faisant part de la poursuite du boycott des examens des DEMS (diplôme des études médicales spécialisées) qui, selon lui, se «répercutera inévitablement sur la prochaine rentrée universitaire».
Présent à cette conférence de presse abritée par l’instance qu’il préside, Me Hocine Zéhouane recommandera l’impératif d’une «instance de médiation et de règlement des conflits», préconisant aux médecins résidents la possibilité de «geler la grève momentanément, dans un laps de temps déterminé, pour engager un dialogue avec la tutelle sur la base d’une feuille de route et un timing tout aussi déterminé». Une proposition qui n’a pas eu l’assentiment des concernés, eux qui estiment que pareille piste est de nature à mettre fin à leur dynamique de contestation de par la particularité de la corporation.
«Si on reprend les cours et le travail une à deux semaines, on ne pourra pas après renouer avec la contestation en cas d’échec du dialogue du fait, qu’entretemps, des collègues auront subi des examens et auront cassé ainsi la dynamique de contestation», dira le Dr Ikbel Abderrahmane.
M. K.

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