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ALGER-PARIS Nouvelles tensions diplomatiques

Irritée par les comportements de Paris, Alger a, à l'évidence, décidé de ne plus rester les bras croisés. Entre les deux capitales, la tension est désormais très perceptible, et l'Algérie est quant à elle bien décidée à crever l'abcès lors de la réunion de la Comefa qui se déroulera en octobre prochain dans la capitale française.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - L'évènement survenu ce jeudi à Alger a fait grand bruit : les autorités algériennes ont procédé au retrait des surveillances policières attribuées à toutes les représentations françaises dans le pays alors que rien ne laissait jusqu'à l'heure présager d'un tel geste. L'information immédiatement diffusée par un grand nombre de médias électroniques algériens et de journaux français reprenait des sources non dévoilées et surtout peu désireuses de commenter ou d'expliquer le fait à ce stade. L'ambassade de France habituellement très disposée à la communication ne s'est pas exprimée sur le sujet tout comme du côté algérien d'ailleurs. Le sujet est à l'évidence trop sensible pour permettre des déclarations pouvant envenimer la situation de part et d'autre. Selon les informations dont nous disposons, il a pourtant fait l'objet d'une réunion à un niveau élevé à Alger durant laquelle la nécessité d'appliquer le principe de réciprocité a été évoqué. La décision algérienne vient réellement en réponse au retrait des policiers chargés de la surveillance de l'ambassade d'Algérie à Paris, un geste imprévu et surtout incompris par les autorités algériennes. Un geste qui vient cependant en ajouter à la longue liste «d'attitudes» françaises difficiles à admettre, à digérer... Le plus gros dossier demeure lié aux restrictions draconiennes imposées aux Algériens en matière d'octroi des visas. «Un nombre très important de refus, très souvent non motivés continuent à être enregistrés», confie une source bien au fait de la situation remettant en cause les affirmations françaises selon lesquelles «tout se déroulait normalement». L'ambassadeur de France en Algérie avait également démenti le fait que des instructions aient été adressées par le Quai d'Orsay pour agir de la sorte. Le côte algérien a quand à lui, fait preuve d'une «grande patience» refusant de s'impliquer dans un débat ou une polémique publique avec un partenaire important. Devant la persistance du problème, le ministre des Affaires étrangères avait cependant fini par réagir en faisant savoir que la question était suivie de très près par Alger et que les parties concernées étaient à la recherche d'une solution. Depuis, rien n'a changé, les visas demeurent sinon difficiles du moins impossibles à obtenir. Toutes ces questions, nous dit-on, seront soulevées au cours de la réunion de haut niveau du Comefa ( Comité mixte économique algéro-français) prévu pour le mois d'octobre. Il faut savoir que les faits cités s'ajoutent à d'autres «dossiers» et attitudes incompréhensibles venant de la partie française, nous dit-on. On se souvient notamment de la vive réaction qu'avait eu le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères suite à une déclaration de l'ambassadeur de France en Algérie. Ce dernier avait accusé de hauts cadres du pays de griller volontairement leurs visas en France et de prendre la fuite des hôpitaux français sans s'acquitter des frais. Le MAE avait fustigé ce «genre de déclarations » ajoutant que la partie française n'en était pas à son premier impair. Invité par l'ambassade de France à donner une conférence à Alger, Dominique De Villepin avait choqué en remettant en cause tout le travail entrepris par le pays pour stabiliser la situation dans le Sahel et en proposant une véritable feuille «version française » pour la résolution du conflit du Sahara Occidental. A cela s'ajoute une déclaration qui risque d'accentuer la colère d'Alger. Dans une interview au Figaro, l'ancien ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet, a tenu des propos choquants au sujet du président Bouteflika qu'il dit «être maintenu en vie artificiellement», «une raison pour laquelle rien ne pourra changer dans les relations entre les deux pays». «Si ouverture il y a, ajoute-t-il, il faudra aussi qu'elle soit réciproque avec, entre autres l'ouverture des archives du FLN». Ces propos interviennent une semaine seulement auprès la reconnaissance de l'implication du système français colonial dans des actes de torture commis durant la guerre. Macron a demandé pardon à la veuve de Maurice Audin, un geste perçu comme une importante avancée. Quelques jours plus tard, le président français décorait des harkis de la légion d'honneur, un geste qui pourrait être suivi de plus le 25 septembre jour de la Journée internationale d'hommage aux harkis...
A. C.

 

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