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UNE DIZAINE D’AUTRES PERSONNES RECHERCHÉES ONT ÉTÉ EXTRADÉES PAR LES ÉMIRATIS Ould Kaddour n’était pas seul dans l’avion

Abdelmoumen Ould Kaddour n’est pas le seul à avoir été extradé ce mercredi 4 août, une dizaine d’autres personnes recherchées par la justice algérienne ont pris avec lui l’avion Abu Dhabi-Alger.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Selon des sources très au fait de la situation, il s’agit de personnes qui faisaient, elles aussi, l’objet de mandats d’arrêt internationaux lancés depuis un long moment déjà, des années pour certaines. Certaines d’entre elles avaient même fait l’objet de condamnations de la justice algérienne pour des faits relevant de tribunaux criminels. Parmi le groupe se trouvent également des individus activement recherchés pour avoir trempé dans des affaires de drogue ou des transferts illégaux de sommes en devise. La nouvelle de leur extradition a été éclipsée par la présence de Abdelmoumen Ould Kaddour dans l’avion qui les transportait. 
L’extradition de l’ancien P-dg de Sonatrach a en effet créé l’événement ce mercredi et son arrivée à Alger dans des conditions pour le moins impressionnantes a focalisé l’attention d’une opinion peu habituée à assister à des extraditions. Le dernier événement de ce genre remonte à 2013, date de la remise de Abdelmoumen Khalifa à la justice algérienne par les autorités britanniques. 
En dehors du militaire Guermit Bounouira, ramené de Turquie, cet épisode marque le seul et dernier acte d’extradition enregistré par l’Algérie depuis de très longues années et c’est en ce sens que la « récupération » de Ould Kaddour a été perçue comme une « grande victoire ». L’ancien P-dg de Sonatrach est « un poids lourd dans la liste des personnes recherchées dans le cadre de la lutte anticorruption qui se mène dans le pays. 
Les pronostics les plus pessimistes avaient, en effet, été émis par de nombreux spécialistes des questions judiciaires et tous jugeaient son extradition quasiment improbable en raison de la position avantageuse qu’il occupait auprès de hautes personnalités d’États arabes pétroliers. Il en a été autrement en dépit des « importantes démarches entreprises par sa famille pour tenter de le sauver mais la seule action qui a concrètement abouti est sa libération suite au paiement d’une caution, il a pu séjourner libre sur le territoire émirati mais il était interdit de quitter le territoire », rappelle-t-on.
L’extradition de Abdelmoumen Ould Kaddour est l’aboutissement de plusieurs mois de contacts diplomatiques avec la partie émiratie et le succès de l’opération suscite chez la partie algérienne l’espoir de pouvoir récupérer d’autres noms recherchés. « Dans la liste des personnes recherchées, il ne reste plus que deux poids lourds, Chakib Khelil et Abdeslam Bouchouareb », rappellent des avocats qui suivent de près les dossiers liés à la corruption. Se peut-il que ces noms soient à leur tour extradés ? Des sources bien informées indiquent que des contacts sont en cours avec plusieurs pays pour aboutir à la récupération de personnes faisant l’objet de mandat d’arrêt international. 
En Algérie, on est également dans l’attente des développements du dossier de Wafi Ould Abbès, fils de Djamel Ould Abbès, ancien ministre de la Solidarité, qui purge une peine de huit années pour mauvaise gestion. 
Condamné à vingt ans de prison, par défaut, dans l’affaire de la vente des places à la députation durant les législatives de 2017, Wafi Ould Abbès a été arrêté en juin dernier au Venezuela par des agents d’Interpol. Des sources bien informées laissent entendre qu’il pourrait très prochainement connaître le même sort que Abdelmoumen Ould Kaddour. Au lendemain de son extradition, l’ancien P-dg de Sonatrach a été présenté devant le procureur du tribunal de Sidi-M’hamed qui l’a placé sous mandat de dépôt. Il a été incarcéré à la prison d’El-Harrach jeudi en fin de journée.
A. C.

 

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