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AUCUN CHANGEMENT DE GOUVERNEMENT N’EST PRÉVU Ouyahia organisera la présidentielle de 2019

Jamais, peut-être, un gouvernement n’a fait l’objet d’autant de spéculations, de rumeurs, d’incertitudes récurrentes sur sa longévité que celui, actuel, que dirige Ahmed Ouyahia. En si peu de temps, en plus, l’actuelle équipe gouvernementale n’étant aux affaires que depuis quatorze mois, depuis que Ouyahia a succédé, à la surprise générale, à Abdelmadjid Tebboune, limogé moins de trois mois après sa nomination.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Le 15 août 2017, Ahmed Ouyahia sera rappelé à la tête du gouvernement par un Abdelaziz Bouteflika extrêmement remonté contre un Abdelmadjid Tebboune dont la nomination, le 24 mai 2017, à la place de Abdelmalek Sellal constituait, également, une grosse surprise. En fait, ce changement n’était pas prévu et Sellal était même chargé par Bouteflika de constituer son nouveau gouvernement, au lendemain des législatives du 4 mai 2017 pour lesquelles il était d’ailleurs chargé de mener campagne au profit du parti majoritaire, le FLN. 
Au final, l’Algérie connaîtra trois gouvernements en trois mois, ce qui ne s’est jamais produit depuis l’indépendance ! De pareilles situations, qui sont d’habitude le propre de pays traversant de graves crises politiques, tétaniseront  toute l’administration et donnait du pays une image peu rassurante pour les partenaires étrangers. Cela, au moment où le pays traversait, déjà, une sérieuse crise financière depuis juin 2014. 
C’est dans ce climat-là que Ouyahia revenait au palais du Gouvernement pour, d’emblée, mener une première opération d’urgence : trouver la parade à la situation financière catastrophique du pays. Ce sera le fameux «financement non conventionnel» de l’économie nationale. «Sans cette solution, nous n’aurions pas eu de quoi payer les salaires des fonctionnaires en novembre», déclarait Ouyahia en septembre 2017. Toujours est-il, ce même gouvernement, à peine installé, connaîtra de sérieuses turbulences, qui ont failli l’emporter d’ailleurs, quelques semaines plus tard. «L’orage» survient fin décembre 2017, début janvier 2018 avec cette affaire du partenariat public-privé, communément appelé le PPP. 
Une tripartite, en bonne et due forme, se tiendra à cet effet entre le gouvernement et ses principaux partenaires économiques et sociaux, à savoir la centrale syndicale et le patronat, notamment le Forum des chefs d’entreprises. S’en est suivie une réunion du Conseil des participations de l’Etat, que préside le Premier ministre, et où seront prises d’importantes décisions mettant en application ce traité conclu officiellement lors de la tripartite. 
Des décisions qui seront, toutefois, toutes annulées par la présidence de la République, le soir même, désavouant un gouvernement qui l’était déjà suffisamment, à la suite de la tripartite, ou de la contre-tripartite, que le secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès avait convoquée au siège du parti. Cela, bien sûr, sur instruction de Bouteflika lui-même, comme l’attestait l’annulation des décisions du CPE, que réclamait le FLN. Malgré ce début d’année 2018 difficile, Ouyahia réussira toutefois à remonter la pente, lui qui se voyait, déjà, menacé par «la piste Bedoui». 
En effet, le ministre de l’Intérieur occupera, pendant des mois, tout l’espace et sera chargé, par exemple, d’effectuer des visites dignes d’un Premier ministre à l’intérieur du pays. Une sorte de superministre, un peu comme c’était le cas de Tebboune durant les derniers mois du gouvernement d’Abdelmalek Sellal. Mais la comparaison s’arrête là ! L’orage passé, Ouyahia saura rebondir et reprendre le dessus, notamment depuis juin dernier. Il profitera de la tenue de la session du conseil national de son parti, le RND, pour lever toute ambiguïté sur «l’essentiel» : la présidentielle d’avril 2019. 
Ouyahia et le RND annonçaient officiellement et publiquement leur soutien à la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat. A deux reprises au moins, Ahmed Ouyahia réaffirmera publiquement cette position. D’abord, en août dernier lorsqu’il recevait une délégation du MSP conduite par son président Abderrezak Mokri. Ensuite, le 6 octobre dernier à l’occasion de la conférence de presse qu’il avait animée à Zeralda dans le cadre de «l’affaire Bouhadja». 
Ouyahia dira clairement, à chacune de ces occasions : «Notre candidat pour l’élection présidentielle d’avril 2019 est Abdelaziz Bouteflika. Nous avons déjà eu à exprimer cette position à l’occasion de la réunion du conseil national du RND.» Ce soutien, exprimé publiquement, mettra fin aux appréhensions de Bouteflika et son proche entourage et se traduira par une détente assurant à Ahmed Ouyahia et à son gouvernement d’aller jusqu’au bout, à savoir jusqu’à l’élection présidentielle, au moins. «Contrairement aux rumeurs insistantes, il n’y a aucun changement de gouvernement à l’ordre du jour. C’est ce même gouvernement Ouyahia qui organisera la présidentielle», nous révèle une source proche de la présidence. A moins de six mois de cette échéance électorale, il est, effectivement, dans l’ordre naturel des choses de garder le même exécutif qui est, du reste, entièrement lancé dans la campagne électorale pour le cinquième mandat…
K. A.

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