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GRÈVE SURPRISE DES MÉCANICIENS SNTF Pagaille dans les gares

Le trafic des trains a été perturbé hier matin, dans la capitale et ses alentours. Interrompu durant quelques heures, il a ainsi pénalisé des centaines d’usagers. Cette perturbation intervient suite à un mouvement de protestation observé par les mécaniciens de la SNTF (Société nationale de transport ferroviaire).
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Les trains ont été immobilisés durant la matinée d’hier à Alger et ses alentours. Dans plusieurs gares de la capitale, des centaines de personnes qui se rendaient à leur travail ont été obligées de rebrousser chemin pour prendre le taxi ou le bus dans les stations avoisinantes.
A Birtouta, au sud-ouest d’Alger, les voyageurs ont dû attendre depuis six heures du matin sans qu’aucun train passe. Au fur et à mesure que le temps s’écoulait, les quais se remplissaient de monde. En l’absence d’informations de la part de la SNTF, la plupart des usagers se sont résiliés à prendre le bus.
Employée dans une entreprise privée à Alger, Hamida a été contrainte de recourir au plan B. «Comme chaque matin, mon mari me dépose à la gare de Birtouta avant de repartir pour son travail.
Il était six heures et aucun train n’est parti. Comme il faisait encore noir, j’ai dû attendre jusqu’à ce que le jour se lève pour quitter la gare et me diriger vers la station de bus située à dix minutes de marche», raconte-t-elle.
Hamida déplore, toutefois, qu’aucune information n’ait été communiquée par les agents de la SNTF. «A la gare, nous ne savions pas s’il fallait attendre ou partir car les agents et les guichetiers ne nous ont donné aucune information», dit-elle, dépitée. Convaincue qu’elle allait être en retard au travail pour cette journée, Hamida se voyait déjà sermonner pas son responsable.
Même attente à la gare de Hussein-Dey. Zohra a pris l’habitude d’emprunter le train entre 8h et 8h10 du matin. Seulement hier, elle n’a pas pu le prendre et s’est rabattue sur le tram puis un taxi pour se rendre à son travail à la place du 1er-Mai à Alger. «Dès que j’ai vu une grande foule attendre sur les quais de la gare, j’avais compris qu’il y avait un problème. J’ai demandé au guichetier qui m’a informé qu’il n’y aurait pas de train pour Alger», dit-elle.
Vers midi, le trafic des trains était toujours perturbé. A la gare des Ateliers de Belouizdad, les voyageurs en partance pour Blida prenaient leurs billets au guichet et se dirigeaient vers les quais attendre leur train. Quant à ceux en direction de Boumerdès, ils rebroussaient chemin. «Il n’y aura pas de train pour Boumerdès avant 13h», lance un agent de la SNTF à une jeune dame qui traînait un garçon de quatre ans qui portait un masque chirurgical.
Apparemment non convaincue, elle se renseigne une seconde fois auprès du guichet.
La même réponse fuse derrière la vitre du bureau. Déçue, elle s’éloigne du guichet et se dirige vers la sortie de la gare. Cette femme et son fils qui, visiblement, reviennent d’une consultation à l’hôpital Mustapha-Pacha, ne leur reste que le bus comme solution, pour rentrer vite chez eux à l’ouest d’Alger. Dans le couloir peu éclairé de la gare des Ateliers, un jeune homme s’approche des agents pour s’enquérir de cette perturbation de trafic.
«Ce sont les mécaniciens qui étaient en grève ce matin. Et là, ils ont repris le boulot mais les horaires des trains vont continuer a être perturbés durant toute la journée», lui répond l’un des agents. En effet, la SNTF affirme dans un communiqué que les travailleurs de la société ont entamé un «mouvement de protestation ordinaire» suite à la blessure d’un conducteur de train suite à un jet de pierres.
Ry. N.

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