C’est un mois de juillet fait de pertes sèches pour les agences de voyages. Elles enregistrent un manque à gagner en raison du peu d’engouement pour les destinations traditionnellement choisies par les Algériens pour les vacances à l’image de la Tunisie. Les agences tablent sur le mois d’août pour sauver leur saison.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Pas particulièrement attractive mais considérée depuis longtemps comme une alternative, la destination Tunisie est nettement moins choisie cette année par les vacanciers.
Les agences de voyages qui, traditionnellement, vendent cette destination se plaignent du manque d’engouement. Elles assistent à un net recul des réservations. Les pertes sont importantes. Le secrétaire général de l’Association des agences de voyages est catégorique : la destination Tunisie n’a pas connu de succès cette année comparativement aux deux saisons précédentes.
Liès Senouci affirme qu’il suffit de se rendre au niveau des frontières terrestres avec la Tunisie voisine pour le constater. Les postes frontaliers, dit-il, ne sont pas pris d’assaut et le passage s’y fait de manière fluide, signe de la baisse de la fréquentation de la Tunisie, ajoute-t-il.
Liès Senouci affirme que la destination Tunisie est à la base une «alternative» pour les bourses moyennes. Pourquoi ces dernières la boudent-elles alors ? Plusieurs pistes sont avancées par le secrétaire général de l’Association des agences de voyages. Il explique que, probablement, beaucoup de familles étaient en attente des résultats du baccalauréat sans compter, dit-il, la tendance des Algériens à ne pas planifier à l’avance leurs vacances et à privilégier les plans de dernière minute. Maintenant que les résultats sont connus peut-on s’attendre au rush ? Pas forcément, atteste Liès Senouci qui ajoute que le facteur financier y est pour beaucoup.
Les Algériens, dit-il, sortent d’une période de grandes dépenses que représente le mois de Ramadhan sans compter, dit-il, qu’ils sont très nombreux à être dans l’attente d’un logement pour lequel ils ont dû payer plusieurs tranches au cours de l’année. Il affirme que les projets immobiliers passent en priorité alors qu’auparavant, ces mêmes personnes qui vivaient au jour le jour arrivaient à dépenser pour des vacances pas trop chères en Tunisie.
Le secrétaire général de ladite association affirme que la destination Tunisie n’est pas la seule à pâtir de cette situation. Beaucoup d’agences de voyages ont eu du mal à vendre leurs produits, dit-il, enregistrant beaucoup de pertes parce que, ajoute-t-il, une fois que les vols charters sont réservés, ils ne sont pas remboursables même si l’agence n’arrive pas à remplir les avions affrétés. Seul espoir de ces agences : compter sur le mois d’août pour faire le plein et compenser les pertes du maigre mois de juillet.
Habituellement, la Tunisie attire quelque 700 000 touristes algériens attirés par des infrastructures nettement plus nombreuses mais surtout par la proximité géographique et l’absence de l’entrave que constitue l’obtention d’un visa.
N. I.
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Les agences de voyages enregistrent des pertes Pas d’engouement pour la destination Tunisie
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