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Amara Benyounès se distingue de tous ses partenaires : «Personne ne doit obliger Bouteflika à se porter candidat»

De tous les partis de la coalition présidentielle et des grandes organisations nationales du pouvoir, le Mouvement populaire algérien (MPA) de l’ancien ministre Amara Benyounès est le seul à ne pas appeler Abdelaziz Bouteflika à se présenter pour un cinquième mandat. Même après la convocation officielle du corps électoral, qui enclenche le compte à rebours pour le rendez-vous de la présidentielle qui interviendra dans moins de trois mois.
Contrairement à ses partenaires de l’Alliance présidentielle, à savoir le FLN, le RND et le TAJ qui, immédiatement après l’annonce de la convocation du corps électoral, vendredi dernier, ont officiellement et publiquement réitéré leur position, en l’occurrence appeler Abdelaziz Bouteflika à se présenter pour la prochaine présidentielle, le MPA a, lui, tenu à cultiver sa singularité sur cette question. «Le MPA réitère sa position de principe, lit-on ainsi dans un communiqué du bureau national rendu public hier dimanche, à savoir que c’est son conseil national qui déterminera au moment opportun et de manière définitive la position du parti vis-à-vis de cette élection». Le parti de Amara Benyounès, qui réagissait à la convocation du corps électoral, estime qu’il s’agit là «d’une procédure tout à fait ordinaire de la part d’un Président qui a toujours respecté la Constitution et les lois de la République». S’agissant toutefois de la question de fond, la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat, le MPA ne modifie en rien sa position qui le distingue du reste des coalisés depuis une année. Ainsi, d’une part, «le MPA rappelle que personne ne peut empêcher un candidat de se présenter, en dehors du Conseil constitutionnel seul habilité à se prononcer sur la validité des candidatures». L’allusion, ici, à l’état de santé de Abdelaziz Bouteflika est évidente. D’autre part, le parti de Amara Benyounès, comme pour lancer une pique envers ses partenaires de la coalition, estimera qu’en même temps, «personne ne doit également obliger un citoyen de se porter candidat».
Dans la mode et le discours convenus au sein de la classe et du personnel politiques du régime, une telle position distingue, en effet, de manière assez significative, Amara Benyounès et son parti. Une sorte d’indiscipline qui, toutefois, ne peut être assimilée à de l’aventurisme. Pour un homme qui est au cœur du dispositif d’ensemble, une telle position n’est nullement le fait du hasard.
K. A.

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