Impactées, entre autres, par
les conjonctures auxquelles sont soumis les pays voisins, les zones
frontalières posent un problème, de l’aveu même du directeur de
l’aménagement du territoire au ministère de l’Intérieur, hier sur la
Chaîne 3. «Un problème de développement » certes, mais ce n’est pas pour
autant qu’elles aient été oubliées, s’est-il empressé tout de même de
rassurer. Au même titre que l’ensemble des autres zones retenues pour
des programmes spéciaux de développement suivant le schéma global
d’aménagement du territoire mis au point en 2010 avec des territoires
préalablement retenus au nord du pays, dans les Hauts-Plateaux et en
zones sahariennes, les régions frontalières bénéficieront, elles aussi,
d’ambitieux programmes de mise à niveau, a confié M. Madjid Saâda, le
directeur de l’aménagement du territoire au ministère de l’Intérieur.
Des programmes qui s’articuleront autour des dotations en
infrastructures, équipements collectifs et entreprises économiques au
bénéfice de ces zones frontalières qui s’étalent sur une distance de pas
moins de 6 400 kilomètres englobant une douzaine de wilayas et 57
communes. Un nouveau programme qui, selon l’invité de la Chaîne 3, ne
veut pas dire que l’on accuse du retard dans la mise en pratique du
Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), adopté en 2010 et
présenté par M. Chérif Rahmani en sa qualité de ministre de
l’Environnement et de l’Aménagement du territoire à l’époque. Il
s’agissait au départ de définir une stratégie globale pour l’aménagement
du territoire national, alors que maintenant on va vers le détail,
c'est-à-dire la mise en œuvre de ce schéma dans des espaces spécifiques,
soit les zones frontalières qui ont fait l’objet, donc, de la rencontre
présidée, samedi, par Noureddine Bedoui, lequel a annoncé la
consécration d’un programme spécial de développement destiné aux wilayas
frontalières. Ce sont donc neuf zones frontalières concernées par cette
attention des pouvoirs publics, et chacune de ces zones pose des
problèmes spécifiques et recèle des potentialités aussi spécifiques. On
n’en parle que maintenant précise le directeur de l’aménagement du
territoire au ministère de l’Intérieur, du fait que l’on soit désormais
de l’ensemble du territoire national pour arriver enfin au détail, ce
qui se traduit aujourd’hui par la préoccupation que suscitent les zones
frontalières qui «posent un petit problème et surtout elles sont
influencées par ce qui se passe dans certains pays voisins».
Concrètement, des études ont été déjà engagées pour la mise en place de
petites zones d’activité pour le développement de la PME-PMI et impulser
une dynamique économique pour attirer les investisseurs, notamment les
nouveaux diplômés et les jeunes porteurs de projets. En fonction des
spécificités de chacun, ce programme bénéficiera aux 12 wilayas
frontalières dont certaines disposent déjà d’une base infrastructurelle,
a assuré le haut cadre du ministère de l’Intérieur.
Azedine Maktour
Azedine Maktour