L’Union nationale des agronomes plaide pour la mise en place d’un ordre national regroupant les ingénieurs agronomes. Une organisation que son président considère comme urgente pour faire profiter le secteur de l’agriculture de l’expertise des agronomes. En attendant, l’union souffre de marginalisation.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Après 25 années d’existence, l’Union nationale des agronomes continue de lutter pour s’imposer comme un partenaire incontournable.
Son président a retracé hier le parcours souvent difficile qu’ont eu à traverser ses membres. Invité du forum d’El Moudjahid, Yahia Zane est longuement revenu sur les difficultés rencontrées pendant la décennie noire qui a coûté la vie à des dizaines d’ingénieurs agronomes. Tout au long de son existence, l’Union nationale des agronomes a soulevé des problématiques des plus sensibles à l’instar de la gestion du foncier agricole en se positionnant clairement contre la vente des terres agricoles.
L’Union a, néanmoins, milité pour le droit des ingénieurs agronomes d’avoir un terrain. Elle réclame la mise à la disposition de ces derniers d’un million d’hectares et milite pour la mise en place d’un ordre national des ingénieurs agronomes. Cette revendication remonte à 2003 et n’a jamais pu voir le jour. Pire encore, l’Union nationale des agronomes n’est pas toujours consultée. C’était le cas lors des dernières assises de l’agriculture auxquelles les membres de l’Union n’ont été invités qu’à titre protocolaire.
En dépit de ces contraintes, l’Union nationale des agronomes compte tenir son quatrième congrès pour se conformer à ce statut.
Ce congrès est placé sous le thème de «l’ingénieur agronome au cœur des défis de la sécurité alimentaire». Il regroupera les 3 000 adhérents de l’Union en dépit de difficultés financières qui ont empêché l’actuelle direction de le tenir plus tôt.
A cette occasion, l’actuelle direction remettra le flambeau à la nouvelle génération d’agronomes.
N. I.
