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L’APW d’Alger se pose la question Quel modèle pour la prise en charge des personnes âgées ?

Lorsqu’on évoque l’Algérie, naturellement l’image qui domine, c’est celle d’un pays jeune, avec près d’un tiers de la population âgée de moins de 15 ans. Cette statistique masque cependant une réalité dont on parle trop rarement : l’Algérie est aussi un pays qui vieillit. Ainsi, 14% de la population aura plus de 60 ans en 2030, soit 7 millions de personnes. La question a été longuement évoquée hier à l’occasion d’une journée d’étude organisée par l’APW d’Alger.

Abder Bettache - Alger (Le Soir) - «Souvent considéré comme un non-sujet, parfois comme un sujet qui concerne surtout les sociétés occidentales, et même peut-être comme l’un des tabous de notre société, le vieillissement est pourtant un sujet dont nous devons nous en emparer !» C’est le constat fait par les participants à cette rencontre, qui n’ont pas hésité à tirer la sonnette d’alarme et interpeller les hautes autorités du pays sur le sort réservé à cette frange de la société.
Pour Mme Farida Djabali, vice-présidente de l’APW d’Alger, chargée des affaires sociales, de la culture et des affaires religieuses et Wakfs, «c’est la situation qui prévaut au sein des centres réservés aux personnes âgées qui nous interpelle à plus d’un titre». «La situation dans les centres de vieillesse de Bab Ezzouar et Dely Ibrahim, nous pousse à tirer la sonnette d’alarme. Nous déplorons que des personnes âgées soient placées avec des malades mentaux, drogués et autres marginaux», a-t-elle alerté.
Elle s’est toutefois réjouie de la décision de l’Etat d’accorder une subvention à ces centres. «Ces personnes âgées ont besoin de tranquillité, d’affection, d’oublier l’absence de leurs familles», a-t-elle soutenu. Selon elle, les recommandations seront remises aux autorités concernées pour que dans un premier temps les personnes âgées soient séparées des autres.
Ainsi, et selon des participants, «compte tenu de ses incidences sur la santé et sur l’économie des Algériens, la prise en charge de nos aînés constitue l’un des virages que le pays doit négocier sans attendre». «Le constat est sans appel : face à l’absence d’une stratégie nationale volontariste, équilibrée et adaptée à notre culture et à nos territoires de santé, ces acteurs tentent de faire face à l’urgence, de façon isolée et avec des moyens limités. Comment ne pas s’interroger devant l’absence de projet planifié et concerté de prise en charge de nos concitoyens âgés, qu’ils soient en bonne santé, fragiles ou en perte d’autonomie, voire en situation de dépendance ?», s’est-on interrogé.
Aujourd’hui, une question se pose : quel modèle de prise en charge en Algérie des personnes âgées ? «Alors que le modèle occidental des établissements d’hébergement pour personnes âgées est régulièrement remis en cause, quelles sont les solutions de prise en charge proposées en Algérie ? La définition d’un modèle algérien de prise en charge du vieillissement requiert de répondre à un certain nombre de questions préliminaires», se demande-t-on.
A. B.

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