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Après le décès hier de Ahmed Gaïd Salah Quel rôle à venir pour l’ANP ?

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid
La subite disparition survenue hier lundi, du vice-ministre de la Défense et chef de l’état-major de l’Armée nationale populaire, le défunt Ahmed Gaïd Salah, intervient à un moment crucial de la vie politique nationale avec l’avènement d’un nouveau président de la République qui s’affaire, depuis quelques jours, à la formation de son premier gouvernement.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - De par sa stature, son charisme et, surtout, le rôle clé qu’il a eu à jouer dans la gestion de l’ensemble de la crise qui a secoué le pays, en plus de sa parfaite maîtrise de l’institution militaire qu’il a eu à diriger pendant plus de quinze ans, le défunt général de corps d’armée était tout destiné, comme affirmé par plusieurs sources, à occuper le poste de ministre de la Défense nationale du premier gouvernement sous l’ère de Abdelmadjid Tebboune. Qu’en sera-t-il désormais  Autrement dit, et maintenant que le candidat «naturel» à ce poste sensible de ministre de la Défense n’est plus de ce monde, le Président Tebboune va-t-il opter pour une autre formule autre que celle de confier ce lourd portefeuille à un militaire en exercice ? Ou, alors, opter pour une formule inédite, celle de nommer un ministre de la Défense civil ? Toujours est-il, et en attendant l’annonce officielle de la composante du futur gouvernement et de l’identité du nouveau Premier ministre, il y a lieu de relever un fait assez significatif et qui pourrait constituer un indicateur majeur sur ce que sera la configuration du pouvoir sous Tebboune.
Hier lundi, en effet, c’est un communiqué officiel de la présidence de la République qui annonçait le décès du vice-ministre de la Défense. On y lit surtout : «Le président de la République, ministre de la Défense nationale, chef suprême des Forces armées, M. Abdelmadjid Tebboune annonce, avec une profonde affliction, le décès du moudjahid général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, survenu lundi 23 décembre 2019 à 6 h du matin des suites d'un arrêt cardiaque en son domicile avant d'être transféré à l'Hôpital central de l'armée de Aïn Naâdja». Dans cette phrase déjà, l’on apprend que le Président Tebboune est ministre de la Défense nationale, une fonction qui, contrairement à ce que d’aucuns pensent, n’est pas cumulée «automatiquement» par le chef de l’Etat, comme c’est le cas de la prérogative constitutionnelle lui conférant le titre de chef suprême des Forces armées.
Il s’agit bel et bien d’une fonction, celle donc de ministre de la Défense nationale que Abdelmadjid Tebboune occupe désormais. Bouteflika et avant lui également Zeroual se sont déjà réservé ce portefeuille ministériel que seul Chadli avait «cédé» vers la fin de son règne, et qu’il avait confié en 1990 au général Khaled Nezzar qui reste, jusqu’à nos jours, le seul ministre de la Défense plein. Et surtout pas organiquement rattaché à la fonction présidentielle.
Hier lundi, le Président Tebboune a, en tout cas, exercé sa fonction cumulée de ministre de la Défense, clairement mentionnée dans le communiqué officiel de la présidence de la République et a d’ailleurs procédé avec une remarquable célérité à la désignation d’un remplaçant intérimaire au poste de chef d’état-major de l’ANP, en y nommant le commandant des Forces terrestres, le général-major Saïd Chengriha auquel il ne confiera pas, toutefois, l’autre fonction restée vacante après le décès de Gaïd Salah, celle de vice-ministre de la Défense. Tebboune maintiendra-t-il cette configuration ? Tout porte à le croire, désormais.
K. A.

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