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Accidents de la route Qu’est-ce qui arrêtera l’hécatombe ?

Plus dramatiques les uns que les autres, les accidents de la route n’ont jamais été autant médiatisés. C’est désormais en direct sur les réseaux sociaux que l’horreur est filmée et que des vies sont fauchées. Rien ne semble pouvoir stopper un véritable terrorisme routier. Ni les campagnes de sensibilisation ni les menaces de durcissement des sanctions prévues dans le cadre de la révision de la loi sur la sécurité routière n’ont d’effet sur des chiffres affolants. Pour le président de la Fédération des auto-écoles, le tout répressif ne peut à lui seul être productif.
Nawal Imés - Alger (Le Soir) -   À l’origine de véritables drames humains, les accidents de la route, de par leur fréquence mais surtout leur violence, constituent une véritable hécatombe que rien ne semble pouvoir arrêter. Les campagnes de sensibilisation, nombreuses, avec des images chocs censées provoquer prise de conscience et déclic ne semblent plus servir à grand chose. Au premier trimestre de l’année en cours, les accidents de la circulation au niveau national en zones urbaine et rurale étaient au nombre de 5 874, causant la mort de 670 personnes et des blessures à 7 747 autres. 
Au-delà du bilan dressé par la délégation nationale de sécurité routière, l’heure est à la réflexion au sujet des solutions à imaginer pour tenter de réduire ces accidents. Quelles pistes choisir ? La sensibilisation ? La répression ? En janvier 2021, le chef de l’État demandait au Premier ministre de présider un conseil interministériel «exclusivement «consacré à l’examen du fléau des accidents de la route», et de «proposer des mesures susceptibles de mettre fin à ces catastrophes qui ont pris des proportions inacceptables et intolérables, avec la hausse constante et préoccupante de sinistres sur nos routes, occasionnant des pertes humaines et matérielles et impactant la santé publique et l’intégrité du citoyen». Un peu plus tard, il donnait instruction pour le durcissement des sanctions à l’encontre des contrevenants au code de la route. C’est ainsi que le chantier de la révision de la loi 01-14 relative à la sécurité routière était ouvert. Le travail de la commission installée pour ce faire est «presque achevé», assure le délégué national à la sécurité routière qui donne le la, affirmant qu’il s’agit «d’une révision sur le volet répressif de la loi, car il y a des gens qui, par leur comportement, mettent la vie des autres usagers en danger. Il faut des sanctions exemplaires. Il y a aussi nécessité de prévoir un dispositif légal «spécial deux roues», une catégorie impliquée dans 20% des accidents de la route». 
Le tout répressif peut-il être l’unique solution ? Pas de l’avis du président de la Fédération des auto-écoles, affiliée à l’UGCAA. Labyed Ahmed estime en effet que «plusieurs  facteurs sont à l’origine des accidents de la route. Le facteur humain y est pour 80% avec le non-respect du code de la route, pas de respect de la distance de sécurité, des règles du dépassement, d’observation du stop. 
Quand on voit le pourcentage des personnes à l’origine des accidents, on constate que ce n’est pas forcèment les nouveaux permis qui sont à l’origine d’accidents, plutôt légers. Il ne faut pas oublier que de plus en plus de personnes consomment des psychotropes».  Qu’en est-il de la formation des conducteurs ? Notre interlocuteur répond que «le 31 mai dernier, nous avons rencontré des représentants du ministère des Transports et on avait fait des propositions notamment en ce qui concerne le volume horaire pour l’obtention du permis, qui est à notre sens mal réparti.  Aujourd’hui, on continue d’enseigner avec des méthodes classiques, par exemple en ce qui concerne le stationnement, alors que la majorité des voitures sont dotées de caméra de recul, sans compter le temps perdu à enseigner les manœuvres. On a proposé  que ce temps soit utilisé plutôt dans la circulation». 
Il estime également que «la plupart des auto-écoles apprennent au candidat à conduire en circuit fermé juste pour avoir son permis, alors que la logique serait de lui apprendre ce qui lui servira réellement».
N. I.

 

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