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PROLONGATION DU QUATRIÈME MANDAT ET TRANSITION Refus catégorique des citoyens de Annaba

Après les étudiants, les avocats, les magistrats, les femmes, les enseignants, le quatrième vendredi de la protesta populaire a drainé encore plus de monde que les journées précédentes. Ils étaient plus de 100 000 personnes, hommes, femmes et enfants, ce 15 mars, à battre le pavé à Annaba pour une marche qui a rassemblé toutes les catégories de la société.
Même des groupes de citoyens sont venus des wilayas limitrophes telles Souk Ahras, Guelma, El Tarf… pour se joindre à la grande manifestation de Annaba, ville phare de la région extrême-est du pays.
Les places et rues notamment la plus populaire d’entre elles le cours de la Révolution de l’antique Hippone étaient noires de monde. Il n’y avait pas place pour mettre le pied.
Les manifestants étaient drapés de l’emblème national et munis de banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait lire des slogans qui dénient au pouvoir actuel le droit de mener la transition. Ils criaient haut et fort leur impatience de voir ceux qui ont trahi le sacrifice des chouhada dégager. «Vous avez échoué et mené le pays vers l’abîme», «Laissez le peuple choisir ses représentants», «Vous avez bradé le pays en le livrant aux prédateurs».
D’une seule voix, les protestataires réclamaient une Algérie libre, démocratique et sociale où peuvent vivre l’ensemble de ses enfants sans distinction de région, sexe ou situation sociale. Une Algérie unie qui se réapproprie le passé glorieux de ses enfants de Massinissa aux martyrs de la Révolution de Novembre 1954. «Nous ne voulons pas des figures d’un système corrompu», «Le peuple s’est prononcé pour une deuxième République», «Non à la prolongation du quatrième mandat», «Les dinosaures dehors», «Le pays appartient à sa jeunesse», «Le changement radical aujourd’hui et pas demain». A l’adresse de ceux qui veulent encore durer au pouvoir, les Annabis sont catégoriques : «Ça y est, c’est bon, il n’y a plus de Président», «Vous avez détruit le pays, voleurs», «Dégagez, les harragas vous chassent».
La manifestation s’est poursuivie pendant des heures sans heurt ni provocation. Vers 17 heures, le mouvement n’avait pas fléchi. Les policiers, très discrets, surveillaient de loin le déroulement de la protesta populaire sans avoir à intervenir.
A. Bouacha
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