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3 SYNDICATS DU SECTEUR APPELLENT À UNE GRÈVE LE 7 AVRIL Santé : fin de la trêve sociale ?

Le conflit latent depuis plusieurs mois déjà dans le secteur de la santé a fini par déboucher sur une action de protestation. Le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) appellent à une journée de grève le 7 avril prochain. Ils appellent à la concrétisation des promesses faites pour l’amélioration des conditions de travail du personnel soignant. D’autres actions de protestation ne sont pas à exclure.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Une année après une trêve imposée par la crise sanitaire, les conflits sociaux dans le secteur de la santé refont surface.
Trois syndicats, à savoir le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) reprennent le chemin de la contestation. Ils ont conjointement décidé d’appeler à une journée de grève nationale le 7 avril prochain.
Une décision que les trois syndicats motivent par leur grande déception face à la non-concrétisation des promesses faites pour améliorer les conditions de travail de l’ensemble des corps constituant le personnel soignant. Ils font état d’un « constat amer » et d’« absence de perspectives ».
Dans un communiqué sanctionnant une rencontre entre les trois syndicats, ces derniers notent qu’« après une année de lutte continue contre la pandémie de Covid-19, le personnel de la santé, épuisé, tous corps confondus, est déçu de la non-concrétisation sur le terrain des différentes directives du président de la République concernant l’amélioration des conditions de travail, ainsi que la situation socioéconomique de ce corps. Aucune de ces mesures n’a vu le jour. Pire encore, l’octroi de la prime d’encouragement se voit gelé depuis le mois de septembre». Ils évoquent également une « inflation galopante a totalement érodé le pouvoir d’achat des soignants, entraînant la détérioration du niveau de vie ».
Pourtant, disent-ils, « les syndicats de la santé avaient tiré la sonnette d’alarme en juillet dernier quant à la gestion catastrophique de la crise sanitaire par la tutelle, sans inclure les véritables acteurs sur le terrain, mais aussi les conditions de travail désastreuses, le manque de moyens et le burn-out que vivent au quotidien les blouses blanches ». À cela s’ajoute « une entrave quotidienne dans plusieurs wilayas à l’activité syndicale par certains responsables ».
Les syndicats protestataires déplorent qu’« au moment où nous espérions que toutes les revendications de nos adhérents, pour lesquelles nous militons depuis des années, soient concrétisées, voilà qu’à notre plus grande déception, nous nous retrouvons au point zéro». Ils ajoutent que « la crise sanitaire est venue révéler la défaillance de notre système de santé, tant de fois décrié par les syndicats.
Malgré cela, le corps des soignants s’est impliqué sur le terrain pour répondre au besoin urgent de la pandémie de Covid-19 », et rappellent que « le président de la République annonçait, en avril dernier, que des mesures de restructuration totale du système national de santé seront prises, en même temps que l’amélioration des conditions de travail du personnel de la santé et l’octroi de la prime d’encouragement.
Il était aussi question d’apporter une réflexion sur les statuts des établissements par la mise en place de la Fonction publique hospitalière. Qu’en est-il aujourd’hui de ces mesures annoncées ? »
C’est pour ces raisons que le Snechu, le SNPSP et le SAP n’excluent pas de recourir à d’autres actions de protestation, si celle de mercredi prochain s’avère insuffisante pour se faire entendre.
N. I.

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