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Abdelghani Hamel Simple sanction ou bannissement ?

©Anis Belghoul / New Press
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Les choses se corsent, visiblement, pour l’ex-tout-puissant patron de la police, le général-major Abdelghani Hamel. Limogé, à la surprise générale, de son poste de directeur général de la Sûreté nationale le 26 juin dernier, quelques heures à peine après des déclarations extrêmement graves à ce niveau-là de la responsabilité, de surcroît chargé de la sécurité nationale, l’homme semble, de plus en plus, voué à une fin de carrière tragique.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Issu du corps de la Gendarmerie nationale, l’un des corps appartenant à l’armée, avant d’être chargé de diriger la DGSN depuis 2010, le général-major demeure, même après son limogeage, un officier supérieur de l’ANP. Or, c’est cet autre statut que l’ex-DGSN est en passe de perdre.
A en croire des sources très bien informées, le patron d’El-Mouradia a chargé le vice-ministre de la Défense nationale et chef de l’état-major, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, de suivre ce dossier. Des instructions auraient été données, ainsi, dans un premier temps, de mettre fin à la rémunération de cet officier supérieur par le ministère de la Défense nationale. Mais ce ne serait pas tout, et le pire serait à venir. «Une procédure serait envisagée, au niveau du ministère de la Défense, pour dessaisir Abdelghani Hamel de tous ses galons et grades militaires», nous confie-t-on encore. Auquel cas, ce serait la punition, l’humiliation suprême pour un homme qui, à peine il y a deux mois de cela, était considéré comme l’un des piliers du régime Bouteflika. Et si cela advenait, cela signifierait que l’ex-DGSN risquerait même d’être convoqué par la justice. Déjà, ne serait-ce que par rapport à ses déclarations à propos de l’affaire de la saisie des 701 kg de cocaïne au port d’Oran. D’ores et déjà, l’on sait également que son successeur à la tête de la DGSN, le colonel Mustapha El-Habiri, a enjoint, lui aussi, lundi dernier, Abdelghani Hamel de restituer son logement de fonction sis à Hydra sur les hauteurs d’Alger, comme rapporté par nos confrères d’El Khabar.
Assurément, aussi, sur instruction de Abdelaziz Bouteflika en personne. Certes, les déclarations du 26 juin dernier, reprochées à Abdelghani Hamel, suffisent amplement, en soi, pour justifier son limogeage. Elles sont, en effet, d’une gravité et d’une irresponsabilité inouïes ! Mais force est de constater que, depuis, l’on n’a pas seulement affaire à une simple sanction, mais plutôt à un bannissement, tout bonnement. Il est évident que ce qui est reproché à l’ex-patron de la police est beaucoup plus grave que ses déclarations. En règle générale, Bouteflika ne sévit de manière aussi foudroyante que lorsque l’indélicat responsable est soupçonné de remettre en cause son autorité, sa capacité à gouverner ou, plus crûment, de nourrir des ambitions présidentielles ! Cela avait été notamment le cas avec, au moins, deux anciens chefs de gouvernement : Abdelmadjid Tebboune en août 2017 et, avant lui, Abdelaziz Belkhadem, en août 2014. A la différence, toutefois, que, même si ces deux hauts responsables avaient été limogés de manière humiliante (Belkhadem fut même interdit de fréquenter les institutions officielles ainsi que toutes les structures du FLN), Bouteflika se suffira de ces sévères sanctions.
Tout indique, par contre, que Hamel n’a pas encore fini de manger son pain noir ! Nos sources évoquent même l’ouverture d’une autre enquête, au sujet de ses avoirs à l’étranger. «Les autorités algériennes ont même saisi Interpol au sujet de deux comptes personnels localisés à Nice et à Beyrouth», nous révèle-t-on à ce propos.
Les enquêteurs ont pour mission, nous précise-t-on encore, d’établir un quelconque lien entre lesdits comptes et un éventuel financement d’un projet «politique», en prévision de la prochaine présidentielle, bien sûr.
K. A.

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