2021 n’a peut-être pas été l’année faste par excellence, mais les performances réalisées par Sonatrach ont permis d’effacer, tout au moins rattraper, les pertes du terrible exercice 2020 marqué par l’apparition du Covid. Pas une simple performance quand on voit ce qu’ont enduré quelques-unes parmi les plus grandes compagnies pétrolières du monde.
A la Sonatrach on n’en a pas encore fini avec les chiffres de 2021. A travers sa page Facebook, la compagnie a livré une nouvelle fournée de statistiques qui a montré au grand jour, si besoin est, qu’elle a fait mieux que s’adapter à la difficile conjoncture pour, notamment, répondre à l’urgence consistant à servir de premier levier pour retaper la santé financière de l’Algérie grâce aux 35 milliards de dollars engrangés, et à la fiscalité pétrolière qui en découle pour les finances de l’Etat durant l’exercice 2021. Performance non négligeable, eu égard également aux difficultés de production qu’elle éprouvait depuis plusieurs années, Sonatrach a annoncé une augmentation de 5% de sa production d’hydrocarbures, passée de 175,9 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2020 à 185,2 millions de TEP en 2021, soit une hausse de 9,3 millions de TEP.
Il ressort des statistiques de 2021 que le niveau de production des raffineries s'est stabilisé à 27,9 millions de tonnes en 2021, contre 27,8 millions de tonnes en 2020, alors que la production de GNL s’est développée de façon ‘’remarquable’’ pour atteindre une croissance de 14% pour parvenir à 26,3 millions de mètres cubes en 2021, contre 23,1 millions de mètres cubes en 2020. Des volumes de production qui ont favorisé l’augmentation des exportations de 18% en 2021 par rapport à l’année d’avant, passant de 80,7 millions de tonnes de pétrole fin 2020, à 95 millions de tonnes de pétrole en 2021. Quant à la demande domestique, elle a atteint 64 millions de tonnes de pétrole en 2021, soit une augmentation de 9% par rapport à 2020. Le tout marqué par une réduction de 70% des importations de produits dérivés, dont la réduction à néant de la facture d’importation de carburants.
Des chiffres éloquents qui viennent s’ajouter à ceux contenus dans un rapport de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep), relayés par l’agence officielle, qui faisaient état, il y a quelques jours, d’une augmentation de 7,8% des exportations algériennes de GNL en 2021, atteignant 11,48 millions de tonnes, contre 10,58 millions de tonnes une année auparavant. Une évolution qui a permis à l’Algérie de constituer une des quatre sources d’approvisionnement de l’Europe en gaz par ces temps marqués par le rétrécissement des volumes habituellement livrés par la Russie. Il a été établi par l’organisation que la Turquie a été le plus important client de Sonatrach pour le GNL avec une part de 37% des exportations devant la France (20%) puis les deux traditionnels clients que sont l’Espagne, avec 14% des quantités exportées par la compagnie nationale, et l’Italie avec 6%.
Azedine Maktour
