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Il a été reçu mercredi dernier Soufiane Djilali revient sur sa rencontre avec Tebboune

À l’instar de quelques figures politiques ayant pris part à des consultations avec Abdelmadjid Tebboune, afin de sonder les intentions du nouveau gouvernement, le président de Jil Jadid, Djilali Soufiane, s’est entretenu, mercredi dernier, avec le nouveau chef de l’Etat. À noter que c’est la première personnalité à revenir, point par point, sur les sujets évoqués avec Abdelmadjid Tebboune, dont principalement la révision de la Constitution.
Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Présentant les grands axes abordés lors de cet entretien qui a duré 1 heures 30 minutes, le chef de ce parti a évoqué jeudi dernier, lors de son intervention à la Radio Chaîne 3, un large éventail de questions qu’il a eu à traiter avec Abdelmadjid Tebboune.
Soufiane Djilali a naturellement mis l’accent sur l’amendement de la Constitution, principal sujet d’actualité, qui s’avère être, selon lui, « une nécessité préalable à l’instauration d’un nouveau modèle de gouvernance ». Sur ce point, il explique avoir attiré l’attention du chef de l’Etat, sur l’impératif de recourir concrètement à « une révision profonde de la Constitution ». A cette suggestion, Soufiane Djilali assurera que Abdelmadjid Tebboune parait plutôt « réceptif » et « volontaire » à s’y engager. « Nous sommes au niveau des intentions, et elles semblent aller dans le bon sens », a-t-il estimé, en ajoutant que « le chef de l’Etat prend la température de cette réforme ». S’étalant davantage sur le sujet, il a spécifié que ce dernier « se dit favorable à une séparation des pouvoirs, à travers cette réforme constitutionnelle ». Soufiane Djilali souligne, encore, avoir profité de cette occasion pour faire part au Président de l’importance de commencer par dissocier le pouvoir judiciaire de l’exécutif. Mettre en place un système judiciaire totalement indépendant de l’exécutif ne fera, d’après lui, que redonner un sens au rôle de la justice dans notre pays. Dans la mesure où « une justice indépendante va contribuer à harmoniser les composantes de la société, créant ainsi un équilibre entre les citoyens et leurs institutions publiques ».
Soufiane Djilali assure d’ailleurs avoir interpellé le Président, afin de revoir les prérogatives de ces institutions, notamment les capacités du Parlement de contrôler réellement la vie politique et le fonctionnement gouvernemental. Mais pour ce faire, il faut forcément qu’il y ait « cette volonté d’aller au-devant de la volonté populaire », juge l’invité de la radio, en soutenant qu’un nouveau modèle de gouvernance ne sera envisageable que si « le gouvernement met en place un système de débat impliquant tous les Algériens et, de ce fait, toutes les visions possibles ».
Poursuivant sur cette ligne, Soufiane Djilali considère que la révision de la Constitution doit être débattue par toutes les parties, dans l’ultime but d’arriver « à une formule qui ferait consensus aux demandes des Algériens de tous bords ». Parlant justement de la mobilisation populaire qui semble toujours intacte, le président de Jil Jadid conviendra que le rapport entre les citoyens et le régime demeure ponctué de divergences. « Il y a des bouleversements et des changements très importants qui se sont opérés pendant les dix derniers mois », rappelle-t-il. « Maintenant, il faut sérieusement préparer la construction de ce nouveau modèle de gouvernance », dira-t-il. L’ouverture d’un dialogue inclusif reste, d’après lui, « la solution » pour franchir une nouvelle étape et réaliser une « nouvelle République ». Appelé justement à donner son avis sur une grande partie de la population composant le Hirak, qui rejette catégoriquement d’engager le dialogue avec le nouveau gouvernement, Soufiane Djilali estime que « s’arc-bouter sur des positions extrêmes ne fera pas avancer les choses dans le bon sens». Bien qu’il assure comprendre cette réaction induite, d’après lui, par l’absence de confiance des citoyens par rapport à tout discours émanant de leurs gouvernants, « il faut savoir être raisonnable et adopter une posture intermédiaire », a-t-il précisé.
Aujourd’hui, dit-il, « nous avons l’occasion de faire fructifier ce qui a été fait depuis le 22 février dernier », ajoutant qu’il s’agit là d’une « opportunité importante » qui s’offre aux Algériens. Il serait intelligent de la saisir afin de « mettre à profit les acquis du Hirak qui a sauvé l’Algérie de la dérive ».
Le mouvement initié depuis cette date phare du 22 février ne doit pas, soutient-il, « perdre de vue ses objectifs premiers ». Mais au même temps, Soufiane Djilali n’exclut pas le risque d’une possible réincarnation de l’ancien système, « à moins de trouver un juste équilibre entre toutes les parties ». Ce qui se fera, d’après lui, à travers « l’entame d’un dialogue dans la sérénité ».
M. Z.

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