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CONSÉQUENCE DU FORT TAUX DE RÉUSSITE AU BAC Surcharge inédite dans les universités

La rentrée universitaire va connaître une surcharge inédite cette année. Les classes de première année seront les plus touchées, puisque le taux de réussite au baccalauréat a connu une hausse de plus de 60%. Un taux qui a dépassé les prévisions du secteur, selon les déclarations de Abdelbaki Benziane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Pour venir à bout de cette surcharge, à l’avenir, le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) propose à ce que les bacheliers ayant une moyenne de 11 ou 12 soient orientés vers l’enseignement professionnel. Selon le syndicat, l’accès à l’université doit être limité.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - À la rentrée, les étudiants risquent de s’entasser en classes. Les universités ont mis en place un protocole sanitaire Covid qui dispense les étudiants d’être présents physiquement en classe dans les matières secondaires, qui seront dispensées en ligne. Ces derniers sont tenus de venir en cours uniquement pour suivre les matières essentielles.
Cependant, même ce plan ne pourra pas venir à bout du problème de la surcharge qui va caractériser cette rentrée, estime le Cnes.
Les établissements du supérieur qui vont accueillir un effectif de plus de 50% par rapport aux années précédentes vont connaître une surcharge inédite. Le secteur s’est, d’ailleurs, trouvé en situation de désarroi pour placer tout cet effectif.
Le ministre de l’Enseignement supérieur n’a pas caché sa surprise par rapport au taux de nouveaux bacheliers. 60% de plus par rapport aux années précédentes, soit 346 000 nouveaux étudiants qui vont rejoindre les bancs des universités ce 3 octobre.
Pour réduire la pression sur l’université, le Cnes estime que l’accès à l’enseignement supérieur ne doit pas être à la portée de tous les nouveaux bacheliers.
Le syndicat qui demande à limiter l’accès à l’université pour assurer un enseignement de qualité propose d’orienter les bacheliers ayant eu un bac avec 11, 12 ou même 13 de moyenne vers l’enseignement professionnel. «Depuis l’indépendance, l’Algérie ne forme que des académiciens et il est temps que cela change.
L’enseignement supérieur doit plafonner la moyenne d’accès à l’université, elle peut être 11 ou 13 ou autre, cela se décidera selon les capacités et les besoins, pour les autres, même le bac en main, ils seront orientés vers un parcours professionnel, d’autant que nous avons 45 000 nouveaux bacheliers qui ont eu le bac avec 9 de moyenne, l’idée n’est pas propre à notre pays, nous ne serons pas les premiers à aller vers cette option, elle existe dans le monde entier», précise maître Abdelhafid Milat, président du Cnes.
L’avocat rappelle que cette année, avec presque 350 000 nouveaux bacheliers, l’université, qui accueille un tel nombre pour la première fois, ne peut pas leur assurer une bonne prise en charge. L’Algérie compte, dit-il, 110 établissements de supérieur et c’est insuffisant pour accueillir environ deux millions d’étudiants.
M. Milat rappelle aussi que «l’université accueille annuellement environ 300 000 nouveaux bacheliers, mais cette année, nous avons 50 000 étudiants en plus qui nécessitent 50 000 places pédagogiques et au moins 30 000 lits».
L’Algérie, souligne le syndicat, dépasse la moyenne mondiale en nombre d’étudiants en classe. Selon lui, la moyenne mondiale se situe entre 15 à 20 étudiants. Or, en Algérie la moyenne, est de 45 étudiants en classe et le nombre peut dépasser 60 étudiants dans certains établissements.
Notre pays compte 36 000 enseignants du supérieur pour encadrer 1,8 million d’étudiants. «Très insuffisant», regrette le Cnes.
S. A.

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