Aucun signe de détente dans la crise qui secoue le monde de la
justice. Hier encore, les deux parties en conflit maintenaient leur
position.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Il y aurait pourtant bel et bien eu des tentatives répétées de désamorcer la crise, à en croire des sources proches du dossier, et elles émanent du ministère de la Justice qui tente d'amener en douceur les magistrats, se sentant lésés par la mutation dont ils ont fait l'objet, à déposer des recours.
Aucune information crédible n'indique ou n'indiquait, hier du moins, que l'invitation avait reçu un écho favorable auprès des concernés qui semblaient, au contraire, évoluer en rangs serrés derrière leur syndicat.
L'action du SNM a été, il faut le dire, renforcée par la prise de position de plusieurs membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui a décidé de maintenir le gel du mouvement opéré par Zeghmati et qui lui tient tête et se trouve actuellement dans l'attente d'une réponse de Abdelkader Bensalah pour la convocation d'une session extraordinaire durant laquelle le problème sera posé.
A mesure que la grève se prolonge, elle a été décrétée illimitée, de nouvelles voix s'élèvent pour soutenir l'action du syndicat qui dit se battre pour l'indépendance de la justice.
Mardi au soir, l'avocat et militant des droits de l'Homme Me Mokrane Aït Larbi a publié une lettre dans laquelle il fait part de son soutien aux magistrats grévistes, leurs «revendications socio-professionnelles et particulièrement celles en lien avec l'indépendance de la justice. Je pense que le peuple au nom duquel vous jugez, et en l'absence de sa volonté, vous soutiendra dans toutes vos revendications si votre premier et dernier objectif est d'établir la justice parmi la population, sans discrimination aucune, et de rejeter les instructions illégales, quelle que soit leur émanation».
Il faut dire aussi que l'opinion est très attentive à l'évolution des affaires des détenus du mouvement populaire dont la comparution coïncide avec cette grève. Les familles s'accrochent à l'espoir de voir leurs proches libérés dans cette conjoncture particulière.
Les magistrats, eux, ont cependant été instruits de ne pas tenir d'audience. Les détenus qui devaient comparaître hier devant le tribunal de Baïnem ont été ainsi reconduits en prison. La grève en était à son quatrième jour.
A. C.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Il y aurait pourtant bel et bien eu des tentatives répétées de désamorcer la crise, à en croire des sources proches du dossier, et elles émanent du ministère de la Justice qui tente d'amener en douceur les magistrats, se sentant lésés par la mutation dont ils ont fait l'objet, à déposer des recours.
Aucune information crédible n'indique ou n'indiquait, hier du moins, que l'invitation avait reçu un écho favorable auprès des concernés qui semblaient, au contraire, évoluer en rangs serrés derrière leur syndicat.
L'action du SNM a été, il faut le dire, renforcée par la prise de position de plusieurs membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui a décidé de maintenir le gel du mouvement opéré par Zeghmati et qui lui tient tête et se trouve actuellement dans l'attente d'une réponse de Abdelkader Bensalah pour la convocation d'une session extraordinaire durant laquelle le problème sera posé.
A mesure que la grève se prolonge, elle a été décrétée illimitée, de nouvelles voix s'élèvent pour soutenir l'action du syndicat qui dit se battre pour l'indépendance de la justice.
Mardi au soir, l'avocat et militant des droits de l'Homme Me Mokrane Aït Larbi a publié une lettre dans laquelle il fait part de son soutien aux magistrats grévistes, leurs «revendications socio-professionnelles et particulièrement celles en lien avec l'indépendance de la justice. Je pense que le peuple au nom duquel vous jugez, et en l'absence de sa volonté, vous soutiendra dans toutes vos revendications si votre premier et dernier objectif est d'établir la justice parmi la population, sans discrimination aucune, et de rejeter les instructions illégales, quelle que soit leur émanation».
Il faut dire aussi que l'opinion est très attentive à l'évolution des affaires des détenus du mouvement populaire dont la comparution coïncide avec cette grève. Les familles s'accrochent à l'espoir de voir leurs proches libérés dans cette conjoncture particulière.
Les magistrats, eux, ont cependant été instruits de ne pas tenir d'audience. Les détenus qui devaient comparaître hier devant le tribunal de Baïnem ont été ainsi reconduits en prison. La grève en était à son quatrième jour.
A. C.