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La rue dispute sa célébration aux officiels Un 1er Novembre exceptionnel

©Samir Sid
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Soixante-cinquième anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération. Une célébration qui intervient alors que le mouvement populaire ne faiblit pas, que la crise politique ne trouve toujours pas d’issue et qu’au plan économique, les voyants sont au rouge.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Jamais la symbolique du 1er Novembre n’aura été évoquée autant que cette année. Et pour cause, le contexte est très particulier. Le pays traverse une crise multidimensionnelle, fruit d’une situation politique inédite. Le mouvement populaire, qui entre dans son neuvième mois sans faiblir, confère à une célébration autrefois purement protocolaire une connotation très particulière.
Des millions d’Algériens entendent se réapproprier une date qui fut un virage décisif dans l’histoire récente du pays. Souvent associée à des manifestations folkloriques, à des commémorations officielles, le 1er Novembre de cette année se veut une réinterprétation des symboles de la guerre de Libération. Jamais les notions de liberté et d’indépendance n’ont été aussi présentes dans les esprits.
Les millions d’Algériens, très souvent spectateurs lors des cérémonies officielles, veulent devenir acteurs d’un avenir qu’ils n’imaginent plus jamais totalitaire. Ils étaient des millions à se saisir de la symbolique du 5 Juillet, ils seront certainement tout aussi nombreux à le faire avec cette date symbolique qu’est le 1er Novembre.
Sur les traces de ceux qui ont, un certain 1er Novembre 54, décidé de recouvrer leur liberté, ils n’ignorent pas que le chemin est semé d’embûches. Si le contexte est sensiblement différent, les enjeux sont toujours aussi grands. L’Algérie de demain est en train de se décider aujourd’hui. Les détenteurs du pouvoir actuel ne proposent qu’une seule issue : des élections hypothétiques auxquelles une grande partie d’Algériens disent non.
Le processus a néanmoins été enclenché sur injonction du vice-ministre de la Défense. Le reste ne fut qu’une simple formalité. Le dialogue, puis la révision des textes régissant l’acte électoral ont été menés à une vitesse rarement égalée. L’installation de la commission chargée des élections a été présentée comme une garantie pour la transparence du processus électoral. La cadence s’est, par la suite, accélérée avec l’ouverture des candidatures. Le ballet des candidats potentiels et peu crédibles n’a cessé qu’avec la clôture de la période des dépôts de dossiers. Une vingtaine de candidats à la candidature ont finalement concrétisé leur intention de briguer la magistrature suprême. De son côté, l’opposition continue de clamer que la tenue d’un rendez-vous électoral aussi important qu’une élection présidentielle ne pouvait se tenir dans ce contexte. Leurs voix ne sont nullement entendues par un pouvoir qui impose la politique du fait accompli. Un pouvoir qui doit également faire face à une économie en panne sèche.
Les prévisions des économistes sont loin d’être optimistes. Le FMI et la Banque mondiale joignent leurs voix à celles des experts nationaux qui tirent la sonnette d’alarme en affirmant que les voyants sont au rouge. Les indicateurs sont au rouge. Ni la croissance économique ni le rythme des investissements ne sont aux niveaux souhaités. Le dernier rapport de la Banque mondiale sonne comme un avertissement. « La période préélectorale risque également de retarder davantage le processus d’assainissement budgétaire programmé pour 2019, aggravant le déficit budgétaire à 12,1% du PIB et augmentant le risque d’un ajustement plus brutal à l’avenir », notent ses rédacteurs. Des avertissements qui sont utilisés comme arguments pour accélérer la sortie de la crise politique qui, à la veille d’un 1er Novembre exceptionnel, ne trouve toujours pas d’issue.
N. I.

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