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SIDI-SAÏD PLUS QUE JAMAIS SUR LA SELLETTE Un courant de redressement au sein de la CEN de l’UGTA va exiger la tenue d’un congrès extraordinaire

33 membres de la CEN (Commission exécutive nationale), organe délibérant de l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens) se sont réunis, hier à Rouiba, à l’est d’Alger. Ces 33 hauts responsables représentent les membres de la CEN du centre du pays comprenant les wilayas de Tizi-Ouzou, Alger, Blida, Médéa et Tipasa qui disposent en tout de 45 sièges à la CEN de l’UGTA.
Un membre de ce groupe des 33 nous a affirmé que des réunions similaires se tiennent à l’est, à l’ouest et au sud du pays. Pour rappel, ces regroupements régionaux sont organisés la veille de la tenue de la réunion de la CEN, tendance Sidi-Saïd, aujourd’hui à Oran. Abdelmadjid Sidi-Saïd va tenter, lors de ce conclave d’Oran, d’évincer ses opposants, forts nombreux.
Le membre des 33 cité plus haut nous a certifié qu’« en tenant compte du nombre des éléments de la CEN qui adhèrent à notre démarche, Sidi-Saïd n’aura jamais la majorité des 2/3 pour délibérer. S’il le fait, c’est qu’il a embauché des baltaguias comme il a l’habitude de le faire ». En fait, quel est l’objectif de cette contestation ? Si elle est imposée par la Révolution démocratique du 22 février, elle porte néanmoins quelques espoirs pour sauver l’UGTA de la décadence dans laquelle l’avait plongée son patron. « Il est vital que l’UGTA redevienne un contrepouvoir, place qu’elle ne devait jamais quitter. Nous constatons malheureusement que notre syndicat est devenu un allié des oligarques. »
Les contestataires, qui sont probablement en position de force et le seront davantage d’ici quelques jours, pensent pouvoir imposer une feuille de route pour arriver, rapidement, à la tenue d’un congrès extraordinaire pour élire une nouvelle direction, sans Sidi-Saïd, bien entendu.
Il y a lieu de rappeler que le congrès ordinaire est, normalement, prévu début 2020. Par ailleurs, le départ de tout le secrétariat général est un préalable de ce courant «réformateur de l’UGTA» pour préparer ce congrès extraordinaire dans la sérénité. De plus, «ce courant» exigera dans les prochains jours «l’installation d’une commission de préparation de ce congrès extraordinaire. Cette commission aura également pour tâche d’analyser tous les congrès passés pour déceler les insuffisances, les fraudes et les cooptations des personnes étrangères à l’UGTA. De plus, ne participeront à ce congrès que les délégués élus démocratiquement par la base », affirme notre source.
Ces revendications seront certainement déclinées publiquement la semaine prochaine. Les contestataires comptent, en effet, appeler à un large rassemblement des syndicalistes, à tous les échelons, devant la centrale de la place du 1er-Mai.
Pour notre source, il règne un climat délétère au sein des collectifs syndicaux qu’il faut endiguer par de l’action qui redonnera à l’UGTA un nouveau souffle.
Abachi L.

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