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Sonatrach : 50 ans après son émancipation Un géant mondial en quête de stabilité

En attendant des jours plus cléments, il n’a pas encore fini de s’écouler le temps depuis que Sonatrach n’inspire de la part des spécialistes nationaux des questions du pétrole et de l’énergie en général que des commentaires et analyses mitigés induits, d’abord, par la conjoncture peu favorable propre à la compagnie et son environnement, puis, depuis un peu plus d’une année maintenant, en conséquence de la pandémie qui a produit des effets dévastateurs sur l’ensemble des compagnies mondiales même parmi les plus puissantes, qui n’ont d’ailleurs pas encore fini de compter leurs pertes.
Un demi-siècle d’indépendance énergétique, voilà une belle opportunité pour une halte qui s’offre à Sonatrach afin de voir où elle en est et vers où elle va. Sonatrach qui, à son corps défendant, focalisera toujours autant l’attention, notamment en ces temps où tout n’est pas comme dans le meilleur des mondes pour une compagnie qui a été tant soumise aux desiderata de ceux qui décident dans le pays.
Le plus récent des chiffres en date illustre parfaitement la zone trouble que traverse la compagnie qui nourrit l’Algérie. Selon une très récente étude de l’IFP énergies nouvelles, l’héritier de l’Institut français du pétrole, il est révélé que les investissements de Sonatrach en Algérie, qui représentaient 76% du total de toutes les compagnies activant dans le pays en 2019, ont chuté de 44% en 2020, soit un montant de 2,5 milliards de dollars, au moment où la trentaine d’autres compagnies présentes en Algérie ont vu leurs investissements chuter de 18%. Un chiffre qui en dit long sur l’impact des multiples causes ayant affecté l’activité de Sonatrach, pas seulement depuis l’avènement de la crise sanitaire mondiale. Toutefois, Toufik Hakkar, le P-dg de Sonatrach, ne semble pas affecté plus que cela, lui qui, il y a quelques semaines, expliquait que malgré la pénible conjoncture imposée par la pandémie en 2020, la résilience dont a fait preuve Sonatrach «a permis de faire face aux conséquences de la double crise en limitant son impact sur ses activités opérationnelles et ses capacités financières.
On rappellera tout de même que selon les chiffres officiels, les revenus engrangés par l’exportation des hydrocarbures se sont élevés à 22 milliards de dollars en 2020, soit une baisse de 30%, l’équivalent de 11 milliards de dollars, par rapport à 2019, une année d’ailleurs pas extraordinaire pour la compagnie nationale qui a tant souffert depuis des années de problèmes autrement plus attentatoires à son nom et, par ricochet, au pays.
Une compagnie qui a eu à traverser depuis des temps lointains plein de zones de turbulences mais, comme le reflètent les 40 milliards de dollars d’investissements étalés sur les cinq années qui viennent, n’en garde pas moins «la tête froide» sur ses objectifs, dont celui de demeurer compétitive, notamment en misant sur la nouvelle loi sur les hydrocarbures, dont les textes d’application n’ont pas fini malheureusement de se faire encore désirer certes, mais devrait lui permettre d’envisager des années moins stressantes sur les plans de la production et de la prospection plus particulièrement, et en finir ainsi avec cette instabilité du cadre juridique qui lui a porté tellement tort, comme le rappelait, il n’y a pas longtemps, Mourad Preure dans une des émissions hebdomadaires de notre journal. Mourad Preure qui rappelait, en effet, combien était «intéressante» la loi 86/14 relative aux activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport par canalisation des hydrocarbures.
Un cadre juridique stable qui permettait à Sonatrach de tirer son épingle du jeu comme le rappelait Mourad Preure dans le même cadre, lorsqu’il affirmait : «Alors que Sonatrach n’investissait pas, elle avait au minimum 51% sans mettre 1 dollar.
C’était au partenaire de prendre les risques dans le contrat de partage-production. Puis est venue la catastrophique loi de 2005…», a expliqué l’expert pétrolier qui a joint ainsi sa voix à la multitude de spécialistes de divers horizons qui en appellent à une stabilité des lois pour espérer susciter l’intérêt des porteurs de capitaux étrangers, ceux-là mêmes qui ont, par la suite, laissé la compagnie nationale patauger dans les eaux troubles, essuyant des scandales à n’en plus finir et consommant des P-dg à un rythme qui a fini, entre autres, par faire fuir les investisseurs notamment durant la première décennie des années 2000.
Période sombre qui a fait dire au même expert qu’est Mourad Preure qu’il n’y a pas eu une compagnie qui a enduré une crise aussi longue, d’autant que «si notre pays veut réussir sa transition énergétique, c’est Sonatrach qui la mènera. Les grandes révolutions que l’Algérie est amenée à connaître dans le domaine énergétique, c’est Sonatrach qui doit les mener».
Dans l’immédiat, en attendant que les textes d’application de la loi sur les hydrocarbures soient ficelés, et selon son premier responsable qui s’exprimait récemment dans les colonnes de la publication du groupe, durant l’année 2021 Sonatrach enregistrera une croissance de la production et des ventes.
«À moyen terme, nous continuerons à satisfaire les besoins croissants du marché national, qui atteindront 70 millions TEP à partir de 2024, tout en maintenant un niveau d’export au-dessus de 90 millions TEP annuellement, grâce à la mise en production de nouveaux gisements dans les régions sud-ouest et sud-est», a promis Toufik Hakkar.
Azedine Maktour
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