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Réception de la nouvelle aérogare d’Alger et instauration du SAATM Un nouveau «poumon» pour Air Algérie

La nouvelle aérogare d’Alger, qui doit être réceptionnée à la fin de cette année, a tout pour servir de rampe de (re)lancement à Air Algérie qui — ce n’est un secret pour personne — ne traverse pas sa meilleure période depuis qu’elle a vu le jour, loin de là.
Bien qu’elle ne soit pas l’une des moins bien loties en flotte de toutes les compagnies au monde, jusqu’à tout récemment, la vieille compagnie nationale n’a pas su en profiter comme le démontrait sa proposition commerciale qui ne pouvait aller au-delà de six correspondances vers l’intérieur du continent.
Dakar, Bamako, Niamey, Abidjan, Nouakchott et Ouagadougou étaient, il y a encore quelques semaines donc, les uniques destinations que la compagnie nationale pouvait offrir pour, en fin de compte, ne laisser qu’une empreinte à peine visible sur le marché africain au grand bonheur de concurrents dont l’aura et le business, pendant ce temps, ont fleuri. Mais comme toute mauvaise passe a une fin, notamment dans le cas d’une entreprise relevant du secteur étatique, Air Algérie a de quoi s’estimer heureuse que l’on ait décidé de doter le pays d’une structure aéroportuaire digne surtout de la situation stratégiquement enviable de l’Algérie.
La nouvelle aérogare, qui doit en principe entrer en exploitation à la fin de cette année, si elle offre une toute nouvelle vitrine au pays, elle constitue pour la compagnie aérienne nationale, peut-être pas la panacée, mais un outil grandiose pour son redéploiement commercial. Avec une capacité de 10 millions de passagers par an, voire 12 millions, ce nouveau mastodonte d’infrastructure arrive à point nommé pour qu’enfin voie le jour ce hub dont l’Algérie — la compagnie donc — a tant besoin pour sortir du discours éculé sur la sortie de la dépendance des hydrocarbures et permettre aux opérateurs économiques nationaux d’élargir leurs horizons de façon effective.
Un aéroport digne du nom qui permettra d’assurer les liaisons avec le reste du continent, l’Europe et les Amériques, et surtout dont la réception coïncide avec cette décision d’Air Algérie de se déployer ouvertement vers l’Afrique australe avec l’ouverture prochaine de deux nouvelles dessertes vers le Cameroun et le Gabon avant la fin de cette année, comme le rapportait il y a quelques jours le site d’informations aéronautiques, NewsAero, précisant que la compagnie nationale desservira la capitale gabonaise, Libreville, 3 fois par semaine à compter du 2 décembre prochain, et autant de fois par semaine, dès le 3 décembre, la ville de Douala, au Cameroun. Deux lignes sur lesquelles Air Algérie sera sans concurrence, mais ne compte pas s’endormir sur ses lauriers puisque, Addis-Abeba, Banjul, Brazzaville, Conakry, Lomé, N'Djamena et Yaoundé sont sur le calendrier de ce déploiement tous azimuts qui, il faut le souligner, coïncide non seulement avec la toute prochaine réception de la nouvelle aérogare d’Alger, mais également au moment où les dirigeants du continent commencent à donner corps à ce qui a constitué longtemps un vœu : le Single African Air Transport Market (SAATM), ou le Marché unique africain du transport aérien.
Occupant une place de choix dans «l’agenda 2063» de l’Union africaine, le plan d'action pour faire de l’Afrique un continent prospère et pacifique, le SAATM vise à créer un marché unique et unifié du transport aérien en Afrique, à libéraliser l'aviation civile sur le continent et à faire avancer le programme d'intégration économique de l'Afrique. Mine de rien, il faut savoir que l’industrie aéronautique emploie 8 millions de personnes et des perspectives immenses, soulignait
Mme Amani Abou-Zeid, commissaire chargée des infrastructures et de l'énergie au sein de la Commission de l'Union africaine, lors du sommet à Addis-Abeba en janvier dernier, lorsqu’elle affirmait : «Le lancement du marché unique va stimuler les opportunités de promotion du commerce, les investissements transfrontaliers dans les industries de production et de services, y compris le tourisme, aboutissant ainsi à la création de 300 000 emplois directs supplémentaires et deux millions d'emplois indirects, une contribution importante à l'intégration et à la croissance socio-économique du continent.» C'est-à-dire tout ce à quoi l’Algérie aspire, dans le discours du moins.
En tous les cas, dans son plan d'action pour la décennie 2020-2030, le Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida) a mesuré la nécessité d'accroître la participation de l'Afrique au marché mondial, et ce, en accordant une attention particulière au transport aérien. Il faut savoir que de nos jours, pas moins de 80% du trafic aérien en Afrique est assuré par des compagnies aériennes non africaines, quand celles-ci ne peuvent se contenter que de 3% du trafic aérien mondial. C’est dire s’il y a de la place pour que Air Algérie s’offre une belle part avec l’entrée en exploitation de son hub de la nouvelle aérogare, d’une part, et sa nouvelle stratégie de déploiement sur le continent.
Azedine Maktour

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