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La politique de population Une législation en avance sur la société

Les intervenants du colloque tenu hier sur la politique de population sont tous unanimes à considérer la législation algérienne comme étant très progressiste dans ce domaine. Parmi eux, des membres de l’Association algérienne pour la planification familiale (AAPF), une représentante de l’UNFPA (front des nations-unies pour la population), des universitaires, juristes, etc.
Nedjma Merabet - Alger (Le Soir) - C’est dans le cadre d’une volonté de sensibilisation de la population aux politiques actuelles de planification familiale que l’AAPF a organisé ce colloque instructif.
Outre le changement opéré par les pouvoirs publics en termes de gestion de la population, il faut noter également une modification de la terminologie à l’échelle internationale. En effet, depuis le programme d’action du Caire de 1994, il s’agit à présent de prendre en charge «l’individu et non plus les grands équilibres démo-économiques». On est donc passé de programmes pour la planification familiale à des programmes pour «la santé sexuelle et reproductive». Il s’agit de plusieurs objectifs, qui en Algérie visent à permettre un meilleur accès à l’information pour les citoyens concernés et à améliorer l’accès aux différents services relevant de la santé et de la reproduction.
Ceux-ci ne comprennent plus seulement la clause principale de la généralisation de la contraception, mais concernent désormais des objectifs plus globaux : méthode de régulation des naissances laissée au choix des hommes et femmes, droits d’accéder à des services de santé de qualité, santé en matière de sexualité, conseils et soins relatifs aux maladies sexuellement transmissibles, etc.
L’intervention du professeur Kouidri Mohammed, docteur en démographie (sociologie) à l’Université d’Oran, n’a pas manqué de clarifier le virage important, pris à l’échelle internationale en matière de politique de population, principalement dans les pays dits en développement. Il insiste sur le fait que la croissance démographique n’était pas considérée comme un problème au lendemain de l’indépendance par les pouvoirs publics, à l’instar de nombreux autres pays dont la priorité était le développement économique et la meilleure répartition des richesses et du travail. Tandis qu’elle commence à l’être avec la «victoire du camp capitaliste» et l’essor de la société de consommation de plus en plus individualiste.
Dans la volonté de l’AAPF de sensibiliser la société algérienne aux diverses questions, et en pleine conscience de la culture dominante plutôt conservatrice, l’association a déjà procédé à plusieurs formations avec les imams de la République afin qu’ils puissent statuer sur la licéité des différents cas d’avortement thérapeutique.
Malheureusement, les imams n’ont pas répondu présents à l’invitation au colloque organisé hier à l’hôtel Lamaraz à Kouba.
Par ailleurs, le président de l’association, M. Chaïb, rappelle que son organisation œuvre également à apporter quelques amendements à la loi sur la santé, considérant celle-ci insuffisante pour faire face au décalage entre le conservatisme social, et le progressisme de la législation. Il rappelle que l’association est l’instigatrice du projet de loi pénalisant les violences faites aux femmes, promulgué en 2015.
Pour ce qui est des nouveautés de cette loi dans le volet procréation et protection de la famille, quelques petits points sont à relever selon le professeur Si Youcef Kaci, docteur en droit à l’Université de Bouira : l’obligation d’une visite médicale avec certificat pour les deux sexes avant le mariage et le cantonnement aux seuls établissements publics pour les avortements thérapeutiques à présent appelés interruption de grossesse.
N. M.

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