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Marine Le Pen et la restitution des crânes Voilà que le loup sort du bois

Marine Le Pen, la présidente du parti de l’extrême droite française, le Rassemblement national (RN), rate une fois de plus l'occasion de se taire. En effet, dans un tweet, elle est allée de toute sa haine comme à son habitude sur tout ce qui rappelle l’Algérie, l’obsession de son illustre père Jean-Marie de sinistre réputation durant la guerre d’Algérie pour qui la torture était le moyen le plus indiqué pour traquer et faire taire à jamais les résistants algériens.
Ce 5 juillet, jour de l’indépendance, la restitution des crânes des résistants de la première heure – c’est-à-dire dès les premières années de l’entrée des troupes coloniales – l’a fait rager. L’occasion pour elle, encore une, de reprendre sa litanie du pays perdu.
Quant à la demande d’excuses officielles faite à la France pour son passé colonial en Algérie, c’est vu comme un crime de lèse-majesté pour sa «Ô combien grande œuvre civilisatrice». Elle voit dans l’indépendance de l’Algérie une hérésie, «les dirigeants algériens demandent des excuses pour le passé, afin de masquer le présent : une économie en ruine, une jeunesse délaissée, un pays en voie de déclassement», dit-elle et d’ajouter : «Il est temps qu’ils regardent en face le résultat de 60 ans d’indépendance». Il ne manque plus à la transfuge du Front national que de réclamer pour tous les bienfaits de la France un «impôt colonial» que doivent verser les ex-colonies sous peine de pires représailles. Et cela s’est déjà produit ! La présidente du Rassemblement national ne s’est vue «gratifiée» d’aucune réponse officielle, selon une formule devenue célèbre lancée par le président Tebboune lors de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle : «Je ne lui répond pas», quant au commentaire d’Emmanuel Macron sur le sujet.
Mais faut-il pour autant s’offusquer d’une femme qui a marché sur le corps de son propre père pour ses ambitions personnelles ? A l’évidence, Marine Le Pen est en train de devenir un épiphénomène d’une partie de la classe politique de l’Hexagone condamnée à racler les fonds de tiroir d’un électorat nostalgique du passé, en butte à la précarité et qui a perdu ses repères dans un monde en pleine mutation. La crise sanitaire a ainsi agi comme un révélateur de tout un système des limites de la protection sociale dans le domaine de la santé qui a entraîné la chute du Premier ministre Edouard Philipe.
Marine Le Pen ne comprend pas ce qu’est la dignité retrouvée d’un peuple tout entier, soumis et réduit au dénuement sans possibilité de recours que de s’affranchir de la servitude, durant 132 ans. Elle ne comprendra jamais ce que veut dire entreprendre par soi-même, en toute liberté, passant du statut d’indigène à celui de citoyen apte et désireux d’être le maître de sa destinée. Bien sûr que la force réside dans son mea-culpa, si il aspire à un bien mieux en matière de réalisations dans tous les domaines, et n’ignore pas ce qui a été réalisé jusque-là.
Cela, Marine Le Pen ne peut pas le comprendre tout comme elle ne comprendra pas le fantastique mouvement populaire, le Hirak, dans ses revendications profondes qu’elle réduit seulement au rejet de ses dirigeants. En mal de score dans les sondages, la présidente du Rassemblement national sait – tout comme son paternel avec le Front national_ qu’elle n’a aucune chance de présider, un jour, aux destinées de son pays.
Crise économique, immigration, le rejet de l’Europe au nom de l’identité française qu’elle voit dans son prisme à elle ,et enfin l’Algérie algérienne représentant autant de motifs de fixation dans son argumentaire xénophobe et discriminatoire. L’absence de vision d’Etat fait d’elle un trublion tout juste bon à faire jonction avec l’autre raciste qui excelle dans le reniements de ses origines, en l’occurrence Eric Zemmour qui hante impunément l’audio-visuel français et qui s’évertue à casser du musulman. A vouloir garder fermé le placard aux fantômes, elle finira elle-même par être déclassée, trop aveuglée par ses haines pour prendre conscience de l’érosion de son électorat, pour l’essentiel englué dans le souvenir d’un passé nostalgique. Un lobby voué à la disparition le temps faisant.
Brahim Taouchichet

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