La comm�moration, cette ann�e, du cinquantenaire du d�clenchement de la guerre de Lib�ration nationale rev�tirait un caract�re singulier. A se fier � des indiscr�tions, le pr�sident de la R�publique fran�aise, M. Jacques Chirac, effectuerait au m�me moment une visite en Alg�rie et, � l’occasion, assisterait aux festivit�s. Une pr�sence � haute port�e politique, s’il se confirme.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Pour l’heure, il est vrai, ni El Mouradia ni l’Elys�e n’ont fait �tat de la visite prochaine du pr�sident de la R�publique fran�aise en Alg�rie. Mais que l’annonce de la visite ne soit pas encore faite ne signifie aucunement son improbabilit�. Les indiscr�tions annoncent m�me M. Chirac accompagn� d’une forte d�l�gation qui comprendrait y compris Enrico Macias. Depuis l’av�nement de l’�re Bouteflika, la d�crispation intervenue dans les relations alg�ro-fran�aises aidant, les us diplomatiques entre les deux pays ont transcend� la rigidit� d’auparavant. En t�moigne la fr�quence des visites effectu�es par le pr�sident Bouteflika dans l’Hexagone et de celles effectu�es par le pr�sident Chirac en Alg�rie. D�passionn�e, apr�s pr�s de deux d�cades d’un quasi-froid, la relation alg�ro-fran�aise est appel�e � culminer, outre une coop�ration concr�te et soutenue, vers la signature, au courant de l’ann�e prochaine, d’un trait� d’amiti�. La perspective, faut-il le souligner, ne rel�ve point de la conjecture. L’annonce en a �t� faite en mars 2003, lors de la visite d’Etat du pr�sident fran�ais en Alg�rie. Il reste que, notent bien des analystes, la projection suppose, en guise de pr�ludes � satisfaire n�cessairement, le consentement, au moins, d’un effort, d’un c�t� comme de l’autre, pour d�passionner les regards port�s sur les p�riodes d’histoire commune, particuli�rement la guerre de Lib�ration nationale. La France en a d�j� accompli un pas en reconnaissant la guerre d’Alg�rie. Une reconnaissance qui, de l’avis des m�mes analystes, devrait logiquement entra�ner, en guise de prolongement logique, l’expression, d’une fa�on ou d’une autre, d’un pardon de la part de la France. C’est l’acte attendu, d’ailleurs, du pr�sident de la R�publique fran�aise au moment des festivit�s comm�moratives du cinquantenaire du d�clenchement de la guerre de Lib�ration. La France, politiquement, n’aurait pas de difficult�s � commettre un tel acte. Elle est en plein dans sa logique de r�conciliation historique avec l’Allemagne. Une r�conciliation qui a vu l’Allemagne demander pardon � l a France et au peuple fran�ais. Il se comprendrait , cela dit, que, dans l’Hexagone, des r�ticences, voire des oppositions s’exprimeraient � l’id�e m�me que la France exprime un tel pardon. Mais que ces voix n’ont-elles pu emp�cher la mairie de paris d’�riger un m�morial pour les victimes alg�riennes du 17 octobre 1961 et d’autres actions et r�alisations allant dans le sens de la v�rit� historique. S. A. I.

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