Actualit�s : ABATTOIRS
On ach�ve bien l’hygi�nes
Dossier r�alis� par F.Z.B.


Des infrastructures v�tustes datant de l’�poque coloniale, le manque d’hygi�ne, des conditions de transport ne r�pondant pas aux normes et stressant les animaux, des propri�taires et adjudicateurs tentant d’imposer leur dictat, les abattoirs et tueries sont montr�s du doigt par les professionnels qui attirent l’attention sur ces lieux sensibles d’abattage.
Pour les professionnels, il est n�cessaire de mettre en œuvre de nouveaux textes r�glementaires encadrant les abattoirs. Un syst�me de contr�le incapable d’accomplir ses missions aussi bien commerciales, �conomiques que sanitaires suscite l’inqui�tude des professionnels qui tirent la sonnette d’alarme. Si les recommandations existent pour am�liorer le fonctionnement des abattoirs, leur application d�pend de la volont� des autorit�s publiques � mettre en œuvre des textes r�glementaires ad�quats. Il est ainsi recommand� la construction de nouveaux abattoirs proches des centres de production, le d�veloppement des structures frigorifiques et l’application du syst�me des points de contr�le critique pour l’analyse des risques (HACCP)pour assurer la qualit� hygi�nique des viandes. Sur le terrain, les structures sensibles que sont les abattoirs pr�sentent un tout autre visage. Les rapports �tablis notamment par les services de la r�pression des fraudes �voquent entre autres la r�ception des animaux qui se fait dans des aires de stabulation inad�quates, des animaux stress�s par leur transport, situation qui se traduit par la production d’une viande de qualit� m�diocre et la saign�e qui se fait horizontalement alors que le sang n’est pas r�colt�. Il s’agit �galement de l’insufflation d’air non filtr� pour la d�pouille ce qui constitue une source de contamination, ainsi que le non-respect de la cha�ne de froid et des r�gles �l�mentaires d’hygi�ne.
Un seul abattoir sur le territoire national r�pond aux normes requises…il est du secteur priv�
Au niveau des services v�t�rinaires, l’on �voque aussi une situation d�fectueuse des abattoirs et tueries. En fait, il n’existe sur le territoire national qu’un seul abattoir qui r�pond aux normes requises notamment europ�ennes, il s’agit d’une structure priv�e situ�e � Akbou dans la wilaya de B�ja�a. Ceci alors que la moyenne d’�ge des abattoirs repr�sentant l’ancien parc issu de l’�poque coloniale se situe entre 15 et 80 ans. Cette situation, explique M. Abda, responsable au minist�re de l’Agriculture, fait qu’il n’est pas possible d’exporter la viande � partir de ces infrastructures, et ces op�rations � ce jour ne sont possibles que pour l’abattoir priv�. Pour ce qui est du contr�le des viandes, le v�t�rinaire qui se charge de l’op�ration le fait en deux �tapes ant� et post-mortem. A la suite de ces op�rations, la viande est estampill�e bonne ou d�conseill�e � la vente et � la consommation. La viande saisie est d�truite. �Nous sommes confront�s quotidiennement aux propri�taires et adjudicateurs pour des questions de respect d’hygi�ne et de qualit� des viandes et nos v�t�rinaires sur le terrain tentent tant bien que mal de faire respecter les normes d’hygi�ne ainsi que leur d�cision concernant les b�tes sacrifi�es et le sort des carcasses�, explique M. Abda. Selon ce responsable, sur le territoire une dizaine d’abattoirs et de tueries sont ferm�s pour non-respect des normes exig�es comme cela est le cas de l’absence d’eau. L’abattage clandestin repr�sente �galement un sujet de pr�occupation pour les services de contr�le puisqu’il s’agit dans ce cas de la production d’une viande non contr�l�e. Ces op�rations sont en g�n�ral effectu�es dans des lieux inaccessibles et en pleine nuit, ce qui rend la t�che des contr�leurs encore plus ardue. Le seul moyen dans la plupart des cas de mettre la main sur les viandes issues de ce type d’abattage hors-la-loi est de retrouver la viande lors de contr�les chez les bouch�es o� elle est saisie et le revendeur p�nalis�. Toutefois, ces contr�les sont r�alis�s par les brigades mixtes des bureaux communaux d’hygi�ne (BHC) qui souffrent souvent du manque de moyens et d’effectifs. En vue donc de permettre � ces organismes d’avoir une action plus large et efficace sur le terrain, le d�cret qui les r�git est en voie de modification, apprend-on au minist�re de l’Agriculture.
Des tueries sans autorisation continuent d’activer
Sur le territoire national, il y a 80 abattoirs et 365 tueries. Dans la wilaya d’Alger existent sept tueries et trois abattoirs agr��s par l’Etat et contr�l�s. Cependant, pr�cise le docteur Noui, m�decin � l’institut v�t�rinaire, deux tueries sont en pleine activit� depuis deux ann�es alors qu’elles ne sont pas autoris�es et propos�es � plusieurs reprises � la fermeture. Ces deux infrastructures situ�es � Ouled-Fayet et A�n- Benian selon notre interlocuteur sont tout de m�me contr�l�es par les services v�t�rinaires �en d�pit du refus des collectivit�s locales d’appliquer les directives des services de contr�le, et ce, dans le but de �minimiser les d�g�ts� en contr�lant au moins la viande provenant de ces tueries�, s’indigne le sp�cialiste. Les services de contr�le doivent �galement �avoir un œil sur la viande dite foraine ou qui provient d’abattoirs d’une autre wilaya. Ainsi, les v�t�rinaires ont �t� instruits de la n�cessit� de transf�rer cette viande vers un contr�le avant qu’elle ne soit mise � la vente et � la consommation. Il s’agit dans ce cas aussi de se demander sur les conditions de transport de la viande sur plusieurs centaines de kilom�tres avec tous les risques que cela implique sur la sant� des consommateurs. Le docteur Noui insiste en outre sur la n�cessit� d’appliquer des textes et de donner plus de pouvoir au BHC du fait que les textes appliqu�s sont caducs.
De nouveaux textes pour r�glementer la fili�re et prot�ger le consommateur
Par ailleurs et vu les conditions dans lesquelles sont transport�s les animaux destin�s � l’abattage, et les conditions de stress intense dans lequel ils arrivent aux abattoirs, un texte qui attend son application a vu le jour il y a de cela quelques mois. Le texte stipule que les moyens de transport d’animaux doivent �tre con�us et �quip�s de fa�on � pr�server leur vie et leur bien-�tre. Les moyens de transport doivent �galement �tre identifi�s par l’autorit� v�t�rinaire par l’attribution d’un document portant les r�f�rences de cette identification. Cette proc�dure consiste en la v�rification de la conformit� des moyens de transport � la r�glementation en vigueur. Pour la wilaya d’Alger, 160 v�t�rinaires sont en activit� et r�partis entre les subdivisions agricoles, les BHC, les da�ras, abattoirs, tueries, ports, a�roports, poissonneries, fourri�res canines et l’APN. Pour le docteur Noui, si la couverture est appr�ciable, le probl�me reste celui des moyens mis � la disposition des �quipes sur le terrain. Cela est notamment le cas pour les moyens de pr�l�vement et les v�hicules qui, souvent, ne sont pas disponibles pour les sorties d’inspection. Ainsi et pour organiser la fili�re, un arr�t� interminist�riel viendra r�glementer les conditions d’abattage. Les textes en voie de r�alisation auront une double fonctionnalit� r�glementaire et religieuse. Des textes concerneront �galement les conditions de cong�lation de la viande et la protection des consommateurs. Concernant ce dernier point, la loi 89 02 va conna�tre une modification avec un style manag�rial qui s’adaptera avec l’adh�sion de l’Alg�rie � l’Organisation mondiale du commerce. Cette nouvelle r�glementation inclura des amendes et des peines s�v�res, selon M. Abbad, responsable au CACQUE pour le contr�le de la qualit�. F. Z. B.

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