Les certitudes du chef du gouvernement quant � une rentr�e sociale expurg�e du moindre remous fondent comme neige au soleil � pr�sent que s’ouvrent, s’�largissant, les fronts de la contestation. Agroalimentaire, finances, �ducation, enseignement sup�rieur… autant de secteurs o� bouillonne le chaudron syndical. La rentr�e sociale a manqu� d’�tre sereine. Fait incontestable.
Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - L’apaisement, par ailleurs, n’interviendrait pas, cette fois-ci, au bout du discours, des plus rassurants pouvant �tre. Et pour en avoir produit abondamment, l’ex�cutif, � sa t�te Ahmed Ouyahia, n’est pas dans l’ignorance des limites des la�us. R�alit� tangible, le malaise social suppose, aujourd’hui et � l’avenir, une m�dication autre que les �panchements discursifs des gouvernants. A plus forte raison, quand ces m�mes gouvernants ont cru judicieux, avant que n’entre en activit� le volcan social, de peindre une conjoncture �conomique favorable, assortie d’une situation politique stable. Les indicateurs �conomiques pr�sent�s comme positifs devraient logiquement entra�ner un mieux, l�ger soit-il, professionnel et social. Or, force est de constater que le v�cu ne consigne rien de tel. Bien au contraire, dans nombre de secteurs d’activit�, aux probl�mes accumul�s au fil des ann�es, sont venus se greffer d’autres, donnant parfois lieu � des situations inextricables. Les enseignants du sup�rieur, qui n’ont pas fini de poser et reposer une multitude de probl�mes, n’excluent pas, si besoin est, de d�serter les amphith��tres. Les assurances du ministre de tutelle n’ont pas convaincu. L’auront �t�, en effet, qu’on n’aurait pas assist� � la masse de nouveaux bacheliers, � Beni- Messous et ailleurs, confront�s au probl�me de l’h�bergement. Le secteur de l’�ducation n’est pas mieux loti. L’ann�e scolaire, pour le secondaire, d�bute par un d�brayage, d�cid� par les enseignants affili�s aux syndicats autonomes que sont le CNAPEST et le CLA. L’univers de la protestation n’est pas circonscrit, cependant, au seul secteur de l’enseignement dans ses deux paliers, le secondaire et le sup�rieur. Le remous est effectif aussi dans le secteur de l’agroalimentaire et dans celui des finances. Les travailleurs du Tr�sor observent depuis hier une gr�ve de quatre jours. L’ex�cutif, qui donne l’impression d’avoir la pr�occupation ailleurs, se montre peu enclin � acc�der aux dol�ances exprim�es �a et l�. Ouyahia se retrouverait- il dans une situation handicapante, l’emp�chant d’agir ? S’il s’av�re �tre le cas, il n’est pas exclu alors qu’il fasse ses adieux � la chefferie du gouvernement. La piste de son d�part est, au demeurant, �voqu�e. S. A. I.

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