Culture : COMM�MORATION
15e ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DE MUSTAPHA KATEB
Hommage � l'enfant terrible du cin�ma


L’association Michaal Echahid, en collaboration avec le Th��tre national alg�rien (TNA), a c�l�br�, mercredi dernier, le 15e anniversaire de la disparition de l’une des figures de proue du 4e art en Alg�rie, Mustapha Kateb, survenue le 28 octobre 1989. Cet aventurier qui a lutt� contre vents et mar�es afin de porter haut la voix du peuple alg�rien opprim� par la machine r�pressive coloniale.
Ses amis, ses compagnons de route ainsi que ses �l�ves ont tenu � lui rendre un vibrant hommage. Le com�dien et acteur Sid Ali Kouiret a longuement �voqu� le long chemin qu’ils ont fait ensemble. Un parcours jalonn� d’emb�ches et d’entraves. Et probablement l’aventure qui demeure grav�e � jamais dans la t�te d’Ali mout wakef est celle qui l’a conduit, en compagnie de Mustapha Kateb, � Berlin. “Cette aventure, nous l’avons men�e dans le but de l’internationalisation de la guerre d’Alg�rie. Mais elle �tait jalonn�e de peur, d’angoisse que nous avons surmont�es courageusement.” Le chemin menant de Marseille � Paris, les deux troubadours d�guis�s l’ont parcouru en auto-stop. Cela pour dire le manque flagrant de moyens, notamment financiers, dont souffraient nos deux com�diens. “Malgr� toutes les difficult�s, nous avons tout de m�me r�ussi � faire inculquer l’amour du th��tre � notre communaut� �migr�e”, a soulign� Sid-Ali Kouiret qui a, en outre, mis l’accent sur la solidarit� inou�e dont a fait preuve la force ouvri�re alg�rienne vivant en France. “Nos pi�ces, nous les avons jou�es dans les caf�s et elles ont tout de suite fait leur effet.” “Le th��tre, c’est la voix du peuple”, disait Kateb Yacine. Cela a �t� prouv� maintes fois, notamment pendant la guerre de Lib�ration nationale et la cr�ation de la Troupe artistique alg�rienne (TAA) en 1958 et dont Mustapha Kateb �tait l’un de initiateurs aux c�t�s de Mahi�ddine Bachtarzi. Le consultant artistique et charg� de la communication au TNA et n�anmoins enseignant � l’Institut national des arts dramatiques, M. Brahim Noual, dans son intervention, s’est beaucoup �tal� sur les conditions dans lesquelles a �t� cr��e cette troupe. “Des com�diens, chanteurs et musiciens ont �t� contact�s pour la cr�ation de cette troupe artistique d’�lite du FLN. Les uns � Paris, les autres � Alger et ceux qui �taient sur place (au Maroc ou en Tunisie) ont r�pondu � ce mot d’ordre d’une Alg�rie en plein combat pour sa lib�ration et son �panouissement.” Cette troupe a fait le tour de plusieurs pays, on cite � cet effet la Chine, la Tunisie, l’Egypte, la Libye, la Yougoslavie… C’est ainsi qu’elle a jou� la pi�ce Les Enfants de La Casbah, �crite en 1958 et pr�sent�e � Tunis en 1959 o� elle a eu beaucoup de succ�s, tant aupr�s des r�fugi�s alg�riens que tunisiens. Elle fut ensuite jou�e en Libye, � Tripoli, puis au Maroc et en Irak. El Khalidoune, �crite par Abdelhalim Ra�s et mise en sc�ne par Mustapha Kateb est la troisi�me pi�ce th��trale � �tre pr�sent�e par la TAA. Et l� encore, le succ�s ne s’est pas fait attendre. Abdelhamid Rabia a, de son c�t�, mis sous les feux de la rampe la vie et l’œuvre de Mustapha Kateb. Lui qui est n� le 8 juillet 1920 � Souk-Ahras. Il commence � flirter avec le th��tre radiophonique d�s l’�ge de 18 ans. En 1940, il cr�e sa propre troupe professionnelle, El Masrah, qui deviendra plus tard El Masrah El Djaza�ri. Sa contribution, dont nous avons fait �tat plus haut a �t� salu�e par tous. En 1963, il allait devenir, et pour dix ans le premier directeur du TNA. Cette p�riode a �t� prolifique. Il montera pas moins de onze pi�ces. On peut citer : Hassan Terro de Rouiched ; El Anbassa de R�da Houhou, Le Cadavre encercl� de Kateb Yacine. Cependant, le conflit l’opposant � l’ancien ministre de la Culture, Ahmed Taleb El- Ibrahimi, l’a conduit � claquer la porte du Th��tre national. O� il retournera en 1988. Il meurt le 28 octobre 1989 � Marseille des suites d’une leuc�mie, et, ironie du sort, son d�c�s survient le m�me jour que son cousin de Keblout, le g�ant Kateb Yacine. Reposez en paix, artistes !
H. C.

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