Actualit�s : "KIABI", "CARREFOUR", "PRINTEMPS"...
Le rush


Autres temps, autres mœurs ! Depuis l’ouverture il y a quelques ann�es de centres commerciaux dans la capitale, les Alg�rois ont jet� leur d�volu sur les grandes surfaces qui font leur bonheur.
Ainsi � l’approche de l’A�d El-Fitr, hommes, femmes et enfants prennent d’assaut ces points de vente. Au �Printemps� ou � �Carrefour� ce sont les rayons enfants qui se taillent la part du lion. Dans ces all�es, o� il faut jouer des coudes, pour se frayer un passage, les couples accompagn�s de leurs ch�rubins �pluchent un � un les articles, jetant un œil furtif sur les prix, avant de se diriger vers les cabines d’essayage. Ensembles pour gar�ons, fillettes, ou b�b�s blousons, jeans, pulls, chaussures, chaussettes, Printemps a r�vis� ses prix, en la�ant la promotion du mois. A des prix choc, mamans et papas aux menues bourses, sont heureux de remplir leurs paniers et surtout d’en finir avec les sacro-saints “habits de l’A�d”. “Enfin, j’en ai termin� avec les deux tout-petits, lance, soulag�e, une jeune maman. C’est avec l’a�n�e que je vais avoir des difficult�s. Mais dans une heure j’aurai trouv� ce qu’elle veut”. Dans ce brouhaha, ce va-et-vient, ces cris d’enfants, une gamine, gu�re plus haute que trois pommes, s’agrippe � un cartable qu’elle ne peut d�crocher de ses mains fr�les. “Je veux le cartable�, ditelle sur un ton autoritaire. Elle aura toutes les peines du monde � convaincre son papa trop occup� � lui d�nicher une paire de chaussures. Cette jeune maman furette dans un grand bac en inox o� sont entass�es des chaussettes pour b�b�. 100 DA les cinq paires. Elle en comptera 10, contente de la bonne affaire. Dans cette fr�n�sie, il n’y en a pas que pour les enfants ! Des jeunes hommes et jeunes filles choisissent eux aussi leurs tenues. Difficile de d�concentr� cet homme, qui a les yeux riv�s sur des chemises en promotion. Il aura du mal � en choisir une, il finira par en prendre deux � raison de 399,00 DA l’unit�. �a valait vraiment le d�tour ! C’est plut�t la bousculade, au rayon chaussures pour hommes. La nouvelle gamme a attir� ces jeunes adolescents qui, les yeux �carquill�s, scrutent godasses et trainings. �Les prix sont all�chants�, commentent-ils, en les comparant avec ceux des boutiques d’importation. Une jeune fille, plus exigeante, fait la grimace, en t�tant le tissu d’un pantalon en jeans. Elle h�site mais � force de farfouiller, elle finit par sourire en courant vers la cabine d’essayage. Elle en ressort satisfaite. �Les pulls, o� sont-ils� ? demande d�sesp�r�ment cette fillette � sa maman. Cette derni�re ne r�pond pas � sa dol�ance, trop occup�e � chercher chaussure � son pied. Elle essaye des mocassins cuir v�ritable � moins de 1000 DA, d�cid�e � ne pas rentrer chez elle sans ses souliers ! Discr�te, une dame regarde de loin la sc�ne et trace tout droit vers le rayonnage. Elle en tombe vite amoureuse, mais � sa grande d�ception, la pointure qu’elle demande n’existe plus. C’est la d�livrance pour ce papa, qui a r�ussi � remplir ses deux paniers. La corv�e est termin�e pour lui et pour son �pouse qui le suit avec ses trois enfants. La mine fatigu�e, ils se dirigent en tra�nant la patte vers la caisse qui grouille de monde. Une autre �preuve les attend mais celle-l�, ils r�ussiront vite � surmonter. Les caissi�res sont nombreuses et rapides. Charg� de paquets, le couple, comme sorti vainqueur d’une course, quitte le centre commercial. La femme regarde sa montre et, comme r�veill�e, s’exclame : �Il est l’heure de pr�parer le f’tour, je suis d�j� en retard !�
N. Y.

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