R�gions Centre : REMOUS AU SEIN DE L'ASSEMBL�E COMMUNALE DE BOUMERDES
Voracit� et manipulations


Ces derniers jours, des rapports circulent destin�s au wali et au chef de la da�ra de Boumerd�s exigeant du P/APC de cette ville le changement radical de l’ex�cutif de l’assembl�e. Il semblerait, selon nos sources, que des cadres de l’administration r�gionale manipulent le premier vice-pr�sident de cette assembl�e qui, par ailleurs, est du m�me courant politique que le maire (FLN), mais qui n’h�site plus � lorgner le tr�ne de l’APC qui dispose, rappelons-le, en d�pit des d�penses induites par le s�isme, d’importantes rentr�es fiscales.
Nos sources ont cit� nominativement les responsables de cette campagne. Ces derniers r�unissent r�guli�rement ce vice-pr�sident, ancien cuisinier � l’INPED de Boumerd�s, et quelques-uns des �lus, en vue d’aller plus tard, si leur d�marche actuelle est positive, vers la destitution du P/APC du chef-lieu de la wilaya, M. Djamel Ra�ssi en l’occurrence, qui, � en croire nos vis-�-vis, g�nerait des app�tits d’un clan de la nomenklatura bien �tabli dans la localit� et habitu� � s’approprier des privil�ges. Pour l’heure, le bras de force est bel est bien engag� entre le maire et le groupe qui lui est oppos�. “Maintenant que chacun a battu ses cartes et montr� ses app�tits, le changement non impos� mais amplifiant la dynamique b�n�fique pour la reconstruction de la ville est n�cessaire. Cela nous permet aussi de corriger des erreurs commises sous la pression de la catastrophe du 21 mai”, estime M. Ra�ssi. D’aucuns s’interrogent pourquoi cette contestation et en ce moment pr�cis. En effet, apr�s avoir subi d’�normes pertes humaines et de tr�s importantes destructions — c’est la localit� la plus touch�e en consid�rant les chiffres — la commune de Boumerd�s commence � r�sorber un tant soit peu les grandes s�quelles du s�isme. Si la totalit� des victimes a �t� relog�e, la grande majorit� a b�n�fici� de chalets. “Il reste quelques familles qui ont pr�f�r� rejoindre au lendemain du 21 mai leurs familles ou amis. Ces familles b�n�ficieront bient�t de chalets”, assure M. Ra�ssi. Le nombre de chalets distribu�, il est vrai, pas toujours dans la transparence, avoisine les 2000 unit�s. C’est justement le vice-pr�sident contestataire qui �tait charg� de cette r�partition, et tous les sinistr�s le savent. Les occupants des chalets demandent maintenant l’am�lioration des conditions de vie sur les sites, notamment en mati�re de s�curit�, de transport, de distribution d’eau, d’hygi�ne... M. Touhami, deuxi�me vice-pr�sident, pr�cise : “Les probl�mes de s�curit� ont �t� expos�s � qui de droit, les palissades de quelques chalets seront prises en charge, les six bus dont dispose l’APC sont affect�s au ramassage scolaire, de plus nos services de voirie prennent en charge le ramassage des ordures m�me des sites de Seghirat qui sont sur le territoire de la commune de Thenia. C’est vous dire que nos efforts ne cesseront pas.” Visiblement, le premier magistrat de l’ex-Rocher Noir br�lait d’impatience de parler des projets d’avenir de sa commune : “Pour le relogement d�finitif des sinistr�s, 1850 logements nous ont �t� affect�s, 800 sont lanc�s au Figuier, 524 le seront bient�t � la cit� des 1200-Logements ainsi que 280 autres � la cit� du 11-D�cembre (Les Coop�ratives).” Pour lui, il est imp�ratif de revenir au programme d’action entam� avant le s�isme et qui s’articulait essentiellement autour de la r�habilitation de la ville, les efforts avec les entreprises implant�es dans la localit� pour r�sorber quelque peu le ch�mage, l’apurement des dettes de l’APC. A propos de ch�mage, le maire nous a montr� une lettre parvenue de la Sonatrach lui demandant de transmettre une liste pour le recrutement de 10 personnes M. Ra�ssi �num�re d’autres projets en mati�re d’environnement, de gestion des infrastructures (gare routi�re, march� hebdomadaire...), l’affectation des 10 milliards attribu�s par l’Etat pour compenser les diminutions fiscales... Revenant � la contestation, le maire affirme que le principal reproche qui lui est fait concerne les rapports de l’APC avec la coordination locale de la soci�t� civile. Il nous exhibe un plan d’action qui recense les probl�mes des quartiers et des villages, �labor�s avec les associations et s’indigne : “Comment exclure des gens qui, en majorit�, nous tendent la main pour nous aider ?” Il est vrai qu’un grand nombre d’associations se sont d�vou�es pour la collectivit�, mais certains responsables de la soci�t� civile n’ont pas h�sit� � manipuler des familles sinistr�es pour les transformer en capacit� de nuisance et faire pression sur les �lus de l’APC au b�n�fice de leur clan. Cette guerre inutile, si elle persiste, nuira sans aucun doute au programme de la reconstruction de la ville qui commence � peine � se r�veiller de son cauchemar.
Abachi L.

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