Actualit�s : LUTTE ANTIACRIDIENNE
Irr�gularit�s dans la passation des march�s


Y a-t-il une �mafia des criquets� ? Y a-t-il eu des irr�gularit�s dans les transactions faites dans le cadre de la lutte antiacridienne ? Oui, r�pond M. Loua� Abdelmadjid. Le directeur g�n�ral d’Aur�s Aviation, une �cole de formation de pilotes qui est �galement impliqu�e dans le travail a�rien, ne cesse de l’affirmer. Selon ses d�clarations, le minist�re de l’Agriculture et du D�veloppement rural a engag� la compagnie a�rienne fran�aise la �moins cr�dible�. Et ce, pour des raisons �obscures �…
Meriem Ouyahia - Alger (Le Soir) - La sortie m�diatique du secr�taire g�n�ral du minist�re de l’Agriculture et du D�veloppement rural, M. Abdeslam Chelghoum, la premi�re du genre, dans laquelle il a affirm� que rien n’a entach� les transactions dans le cadre de la lutte antiacridienne, n’est pas pass�e inaper�ue. De multiples interrogations et questionnements sont rest�s en suspens. Contact�, M. Loua� Abdelamdjid, directeur de la seule �cole d’aviation en Alg�rie a signal� plusieurs contradictions aux lois qui r�gissent le march� public. Selon ses dires, il d�tient des �preuves formelles � sur ces irr�gularit�s. Ayant soumissionn� pour l’avis d’appel d’offres lanc� le 22 ao�t 2004 par le d�partement de M. Barkat, il a �t� pr�sent lors de la s�ance d’ouverture des plis techniques. �Lors de cette s�ance du 25 septembre dernier au si�ge du minist�re, nous avons constat� que seules six entreprises ont r�pondu dans les d�lais requis � l’avis d’appel d’offres�, a d�clar� M. Loua�. Il s’agit de : Air Express, Medi Air, Aur�s Aviation, des soci�t�s alg�riennes, EDS et Heliseco, des soci�t�s polonaises et enfin Savilor, une soci�t� fran�aise. Il est � noter que les six soci�t�s sus-cit�es ont �t� d�ment repr�sent�es lors de cette s�ance. �Or, nous avons appris par la suite qu’il y eu 14 soumissionnaires. Nous avons �t� surpris �galement que le march� ait �t� attribu� � une soci�t� �trang�re dont l’offre technique n’a �t� ni pr�sent�e ni ouverte lors de la s�ance�, a signal� M. Loua�. �Dans le cas du lancement d’un autre avis d’appel d’offres, comment cela a pu se produire si l’ancien n’a pas �t� d�clar� infructueux ? �, s’est-il interrog�. Et d’encha�ner : �Qu’on nous explique comment cela s’est produit�. C’est une des irr�gularit�s, et de taille, qu’a relev� notre interlocuteur. Il ajoutera que l’article 19 relatif au code des offres du march� public n’a pas �t� appliqu�. Cet article stipule que : �Une marge de pr�f�rence d’un taux maximum de 15% est accord�e au produit d’origine alg�rienne�. � Cet article n’a pas �t� appliqu�, car j’ai propos� 49 140 DA par heure pour les Antonov et 56 700 DA pour les h�licopt�res. La soci�t� retenue a propos� pr�s du double. A quoi rime tout cela ?!�, s’est exclam� M. Loua�. �La lutte par voie a�rienne contre les criquets p�lerins a �t� confi�e de bout en bout � la compagnie Tassili Airlines�, avait annonc� le secr�taire g�n�ral au minist�re de l’Agriculture. Selon ses d�clarations, c’est elle qui a choisi les compagnies a�riennes dans ce cadre. �Faux, r�pond M. Loua�, car la d�cision du gouvernement n’a �t� prise qu’apr�s l’avis d’appel d’offres.� �Seule la compagnie fran�aise Safilor, qui a mis � la disposition de l’Alg�rie 8 appareils l’ann�e derni�re, a sign� un contrat avec le gouvernement jusqu’au 31 d�cembre�, avait soulign� M. Chelgoum. Il ajoutera qu’elle �tait la seule � vouloir s’engager dans la lutte. �Pourquoi ? Alors que j’ai propos� mon aide bien avant� s’est indign� notre interlocuteur. Et de nous divulguer des lettres transmises � ce d�partement. Dans l’une d’elle et dat�e du 24 avril 2004, M. Loua� �crit �suite � l’invasion des criquets p�lerins sur notre territoire, nous vous proposons de mettre 10 avions et plus � la demande pour combattre ce fl�au nuisible qui menace notre agriculture. (…) Nous mettrons tous les moyens a�riens et terrestres � la demande sans aucune formalit� financi�re en attendant que l’Etat mette en place l’enveloppe financi�re pour cette op�ration �. �Aucune r�ponse n’a �t� donn�e pour mon offre alors que la compagnie retenue n’est pas cr�dible et n’a pas engag� toutes les garanties�, a-t-il soulign� �Je voudrais que toute la lumi�re soit faite sur cette affaire. Je ne cesserai de le demander car cela se fait au d�triment du Tr�sor public et du peuple alg�rien�, a conclu M. Loua�.
M. O.

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