R�gions Ouest : SAIDA
Hausse de la production industrielle


La production industrielle a enregistr� une croissance de l’ordre de 4,88 % durant ce troisi�me trimestre de l’ann�e en cours. Comparativement � celui de l’ann�e derni�re, avons-nous appris de source concordante. En effet, onze unit�s de production ont enregistr� une croissance de leurs capitaux � raison de 24,38 % durant la m�me p�riode.
Notons que la d�mystification des recettes kynesiennes du plein emploi par les pouvoirs publics a engendr� naturellement une compression des effectifs des travailleurs et par ricochet une r�duction de la masse salariale. Ainsi, le nombre de travailleurs � diminu� de 17 % durant la m�me p�riode. Certains des travailleurs ont b�n�fici� de diff�rentes formules de retraite. D’autres se sont vu d�dommager par ce qu’il convient d’appeler : d�part volontaire. Ce d�graissement dans les effectifs des travailleurs n’a �t� rendu possible que gr�ce � la collaboration des syndicats, avons-nous pu constater ces temps-ci. Feu le professeur F.A. Hayek n’avait-il pas raison lorsqu’il recommandait la r�duction du pouvoir des syndicats comme une t�che � laquelle il faut se vouer ? Cela dit, cette croissance de la production industrielle est � relativiser. Si le sous-secteur de la chimie enregistre une progression de 42,98% ; le sous-secteur des mat�riaux de construction diminue de 30,15 %. L’agroalimentaire progresse lui aussi de 29,65 % en raison de la hausse de la demande en produits laitiers et leurs d�riv�s. Sans compter les fortes performances de l’Entreprise des eaux min�rales (E.M.S.S.) que son plan de production est surcharg� ; avons-nous appris de source digne de foi. La hausse de la production industrielle s’est accompagn�e d’une nette am�lioration des b�n�fices des entreprises puisque les profits des cimenteries ont augment� de 14,98 %, l’agroalimentaire de 34 %, la chimie de 6 %. Soulignons que le secteur industriel affronte de multiples probl�mes qui entravent s�rieusement son expansion. Le d�ficit de l’approvisionnement en pi�ces de rechange est d� � la faiblesse du budget des entreprises publiques. Les dettes fiscales et parafiscales asphyxient �galement la tr�sorerie de ces unit�s �conomiques qui se d�battent contre une concurrence d�loyale des plus acharn�es de produits mal faits et contrefaits. �Actuellement, notre souci majeur est celui de l’�quilibre financier� nous confie un des D.G. des entreprises publiques. La mauvaise gestion, l’�laboration de plans fantaisistes de programmation �conomique et un marketing des plus d�risoires sont autant de facteurs de d�croissance industrielle. A cet effet, les pouvoirs publics ont entrepris un ambitieux programme de r�habilitation des unit�s de production, connu sous le nom de ISO 9001/2000. Ce programme qui vise � r�organiser la structure de l’entreprise et sa gestion ainsi que sa politique commerciale, semble jusqu’ici �tre entam� d’une mani�re timide pour ne pas dire sans hardiesse. En fait, la majorit� des entreprises publiques n’ont pas achev� leur mise a niveau, avons-nous constat� � plusieurs reprises. Telle entreprise attend tel ou tel bureau d’�tudes ou encore des produits de certaines entreprises butent sur des contraintes ext�rieures pour le besoin de leur certification. Par cons�quent, des dirigeants d’entreprises publiques nous ont confi� qu’ils �taient ravis de la cr�ation du fonds de garantie des cr�dits puisque le renouvellement de l’outil de production se fait de plus en plus sentir. �Certes la zone industrielle de Sa�da n’est pas une hamada (erg qu’on a entour� avec du fil barbel� mais il faudrait reconna�tre que les unit�s de production qui la composent sont obsol�tes � cause de l’indiff�rence des pouvoirs publics de renouveler leurs �quipements� ass�ne un des cadres dirigeants d’une entreprise, autrefois faisant le fleuron de l’industrie alg�rienne. Par ailleurs, le secteur industriel repr�sent� par les entreprises priv�es commence � se d�ployer petitement dans la wilaya de Sa�da et son expansion d�pend des encouragements, des pouvoirs publics sans parler du r�le pr�pond�rant que doit jouer la Chambre de commerce et d’industrie qui vient d’avoir fort heureusement un nouveau directeur. En tout �tat de cause la croissance du secteur industriel d�pend �norm�ment d’une demande solvable qui elle aussi est incapable d’�tre satisfaite � cause des prix exorbitants des produits mis sur le march�.
AEK Ouedjedi

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