Actualit�s : BOUTEFLIKA ASSISTERA AUX MANŒUVRES MILITAIRES A DJELFA
La relation pr�sidence-ANP normalis�e


L’Arm�e nationale populaire (ANP) effectuera demain mercredi des manœuvres militaires � Hassi-Bahbah, dans la wilaya de Djelfa, les secondes du genre, apr�s celles de 1999. Des manœuvres auxquelles assistera, en sa qualit� de ministre de la D�fense et chef supr�me des arm�es, le pr�sident de la R�publique, M. Abdelaziz Bouteflika. Faudrait-il, cependant, aussi lire cette pr�sence du chef de l’�tat � Hassi-Bahbah comme l’affirmation d’une relation normalis�e entre les deux institutions pr�sidentielle et militaire ?
Sofiane A�t Iflis - Alger (le Soir)- Ne serait-ce que dans une fine proportion, l’assertion voulant la pr�sence de M. Bouteflika � Hassi-Bahbah empreinte de signification politique rel�ve du vrai. La premi�re lecture que la pr�sence, mercredi, du chef de l’Etat sur le terrain des manœuvres militaires autorise, reste ind�niablement l’affirmation de ce qu’il n’a nulle intention de se d�partir de sa fonction de ministre de la D�fense. Partant, il oppose, de la mani�re, une fin de nonrecevoir aux voix diverses, qui revendiquent la nomination d’un ministre civil de la D�fense. Au-del�, le d�placement de M. Bouteflika � Hassi-Bahbah se veut �tre, nul doute, l’expression d’une relation pr�sidence de la R�publique—Arm�e nationale populaire ne souffrant, d�sormais, l’ombre d’aucun tumulte, du moins grandement assainie apr�s la d�mission du chef de l’�tat-major, le g�n�ral de corps d’arm�e, Mohamed Lamari, et son remplacement dans la fonction par le g�n�ral-major Ga�d Salah. Mais aussi apr�s les nominations et remaniements op�r�s au niveau des commandements militaires r�gionaux. Suppos�es ou vraies, en tout cas, la presse nationale en a fait ses choux gras et de fa�on plus affermie avant et pendant la campagne �lectorale pour la pr�sidentielle d’avril 1999, des divergences auraient profond�ment marqu� la cohabitation Bouteflika- Lamari. Les deux hommes, il est vrai, se sont soigneusement gard�s de faire �talage cru de leur m�sentente — entre les deux institutions qu’ils repr�sentent —, mais l’opportunit� offerte ou provoqu�e, l’un comme l’autre ont, souvent via le message cod�, confort� ce qui s’�crivait ou se disait � propos. La r��lection de M. Abdelaziz Bouteflika � la magistrature supr�me pour un second mandat cons�cutif a �paissi la d�cantation, voire pr�cipit� le divorce entre les deux hommes. Le pr�sident de la R�publique, sit�t le d�part de Lamari officiellement consomm�, a entrepris un mouvement dans l’�tat-major de l’arm�e. Des promotions ont eu lieu. Des d�parts � la retraite aussi. Il va sans dire que M. Bouteflika a agi dans le sens d’une normalisation de la relation entre l’institution qu’il repr�sente en premier chef, la pr�sidence de la R�publique et l’institution militaire. Et la signification cette autorit� recouvr�e sur l’arm�e est intervenue avec la d�cision que le chef de l’Etat a prise d’annuler la traditionnelle parade militaire � l’occasion de la comm�moration du d�clenchement de la guerre de Lib�ration nationale. Une annulation intervenue de crainte — explication officielle — qu’elle ne soit interpr�t�e comme une intention belliciste par le royaume marocain qui, � cette p�riode, orchestrait une campagne de d�nigrement acharn�e contre notre pays.
S. A. I.

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