Les investisseurs dans le secteur du tourisme, les op�rateurs du tourisme et les h�teliers de la wilaya de Boumerdes qui ont subi d’�normes d�g�ts au lendemain du mercredi noir rencontrent moult difficult�s et vivent des jours synonymes pour certains d’entre eux la faillite commerciale et de pr�carit� sociale.
Ayant d�ploy� de grands efforts par leurs propres moyens afin de contribuer au soutien des sinistr�s en d�tresse, ils ressentent par contre une grande frustration du fait de leur exclusion de la campagne de solidarit� op�r�e par l’Etat en faveur de la r�gion sinistr�e. Cette frustration est d’autant plus grande, les fermes promesses d’aide �mises par les proches du candidat Bouteflika, qu’ils n’ont pas manqu� d’ailleurs d’interpeller une seconde fois. “Cette catastrophe nous a totalement ruin�s et nous nous retrouvons devant de graves probl�mes financiers, fiscaux et sociaux”, �crivaient-ils, par le biais de leur association, au pr�sident de la R�publique dans une lettre dat�e du 26 f�vrier 2004. De m�me que le chef du gouvernement, les minist�res de l’Int�rieur et des Collectivit�s locales, des finances, du Tourisme, et de la Solidarit� nationale ont �t� sollicit�s. La seule r�ponse est parvenue de la chefferie du gouvernement sign�e par le directeur des �tudes leur conseillant de se rapprocher des autorit�s locales. Ce n’est pas de cette mani�re d�daigneuse que l’on encouragera les investisseurs”, clame un h�telier qui a vu son �tablissement s’effondre et qui est r�duit � ne subsister que gr�ce � des exp�dients. Pour M. Adim Omar, pr�sident de l’association des investisseurs du tourisme de la wilaya de Boumerd�s qui compte une quarantaine d’adh�rents, “l’Etat n’a rien fait pour cette cat�gorie de citoyens qui ont subi de colossales pertes”. Bien mieux, au cours des discussions nous avions su que Monsieur Adim avait mis � la disposition de la commune de Zemmouri et des autorit�s de la wilaya 225 tentes, un lot de couvertures et des r�fr�girateurs. L’ensemble de ce mat�riel est estim� � 8 millions de dinars “en plus de ces �quipements qui ont �t� pris avec son consentement, les marchandises retir�es des d�combres de son magasin d�truit ont �t� distribu�es aux familles ; nous avions m�me utilis� apr�s le s�isme ses locaux et ses v�hicules personnels”, pr�cise M. Dramchini, P/APC de Zemmouri. A rappeler que M. Adim avait enregistr� plusieurs d�c�s et bless�s au sein de sa famille. S’agissant de perte de biens, cet investisseur nous dresse la liste : l’h�tel de 60 chambres qui a co�t� 16 milliards de centimes et qui devait �tre inaugur� le premier juin 2003 s’est effondr�. Les 40 bungalows avaient subi des d�g�ts engendrant une d�pense pour leur r�habilitation estim�e � 8 millions de dinars. Un centre commercial fonctionnel sur lequel est b�tie une dizaine d’habitations a �t� compl�tement d�truit par le s�isme. La perte de l’investissement est �valu�e, selon lui, par un expert � plus de 33 milliards de centimes. “Malgr� le malheur qui l’avait frapp�, M. Adim a su faire face seul pour r�parer le maximum d’infrastructures touristiques de son entreprise et r�ussir au b�n�fice de la bonne r�putation de notre commune et le moral de la population de Zemmouri la saison estivale de l’�t� dernier”, t�moigne le maire de cette ville � vocation touristique. En d�pit des pr�judices subis et des pertes induites par la baisse des activit�s tous secteurs confondus, les investisseurs et les op�rateurs de tourisme continuent, � l’instar des autres industriels et commer�ants de la r�gion, � faire face aux �ch�ances habituelles des services fiscaux et les remboursements des cr�dits bancaires. Dans leur missive destin�e au premier magistrat du pays, les membres de l’association des investisseurs du tourisme de la wilaya de Boumerd�s demandent non pas des faveurs, mais plus de compr�hension quant au calcul des imp�ts, le r��chelonnement de leurs dettes et l’�tude de leur cas pour une �ventuelle indemnisation, chose qui serait possible, selon eux, par un d�cret ex�cutif compl�mentaire.
Abachi L.

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