Sports : FOOTBALL
ALORS QUE LE D�LAI DE GR�CE EXPIRE LE 31 D�CEMBRE
Cas FIFA, la FAF louvoie


Plus que 40 jours avant la date butoir fix�e, par la FIFA, aux footballeurs binationaux pour se d�terminer face aux sollicitations de leurs f�d�rations du pays d’origine, eux qui ont fait une “pige �clair” au sein de la s�lection de leurs pays d’accueil. Depuis l’entame de l’ann�e 2004, une vingtaine de joueurs binationaux ont, compte tenu de leur �ge, introduit au niveau de la F�d�ration internationale de football association (FIFA) une demande de changement de s�lection, en application de l’article 15, alin�a 5 de l’instance footballistique mondiale. Parmi lesquels quatre (Anther Yahia, Nasser Ouadah, Beloufa et Nadir Belhadj) ont rejoint la s�lection alg�rienne. D’autres comme Camel Meriem ont mis une croix sur la proposition timide de la FAF, pendant que certains h�sitent � se d�terminer. A savoir opter pour le choix de la raison ou celui du cœur.

Mohamed Bouchama –Alger- (Le Soir) - Avec cet article, des joueurs ‘’fran�ais’’ �g�s de plus de 21 ans et n’ayant jamais pu jouer avec la s�lection A de l’�quipe de France ont la chance d’�voluer au sein de leur pays d’origine. En vigueur depuis janvier dernier, cet article comporte un alin�a portant sur le “r�glement d’application des statuts” qui permet, dans des cas pr�cis, � un joueur de porter au cours de sa carri�re les couleurs de deux s�lections nationales diff�rentes. Pour ce faire, il faudra avoir la double nationalit� au moment de sa premi�re s�lection, opter pour l’autre s�lection dont on poss�de la nationalit� avant d’avoir 21 ans r�volus et ne pas avoir jou� en �quipe A sous ses premi�res couleurs. Une fois ces conditions r�unies, on pourra adresser une demande � la FIFA en vue d’obtenir l’autorisation de la commission du statut du joueur. Ce que la FAF de Hadj Raouraoua a fait d�s la fin de l’ann�e derni�re, mission conclue d�s la mi-janvier quand les Verts, conduits alors par Rabah Sa�dane ont accueilli le duo de Corses Anther Yahia - Nasser Ouadah, le Mouscronnois Samir Beloufa, ainsi que le Gueugnonais Nadir Belhadj (aujourd’hui � Sedan). Depuis, et avec le d�part du Belge Stephane Pauwels, charg� par la f�d�ration de n�gocier les rapatriements avant de le lib�rer au lendemain de la CAN 2004, aucun nouveau joueur n’est venu “garnir” le maigre potentiel de l’EN. Et pourtant : des cas FIFA, l’Alg�rie en compte au moins une dizaine de footballeurs, la majorit� �margeant dans les diff�rents paliers du championnat hexagonal. Il s’agit notamment de jeunes joueurs ayant fait partie des s�lections de jeunes des Tricolores dont le d�fenseur du Borussia Dortmund, Mohamed Redha Madouni ou encore le milieu de terrain de Bologne (s�rie A), Mourad Meghni, de ses co�quipiers en �quipe de France des -21 ans, Halim Medaci (Havre AC), Nasser Menassel (Grenoble, en compagnie de Karim Ziani) et Kamel Larbi (OGC Nice), sans oublier Rafik Djebbour (La Louvi�re). Au lieu de courir �ternellement derri�re Brahim Hemdani qui attend, en vain, un signe de Domenech, la FAF se doit de piocher dans le vivier de jeunes et talentueux �migr�s d’origine alg�rienne ayant d�j� �volu� dans une s�lection junior fran�aise ou autre qui veulent s�rieusement rev�tir le maillot vert de l’EN.

�viter les greffes

Ce qui est plus simple pour une structure dont la mission est d’offrir les meilleures garanties de r�ussite � ses diff�rents encadrements impuissants devant la pr�carit� de la formation des footballeurs du cru. Il n’est pas demand� � Raouraoua de “recruter” des mercenaires � l’exemple de ce qu’ont fait les Tunisiens, les B�ninois ou les Togolais. Ces trois pays avaient fait leur cette proposition : "Nation sans footballeurs cherche Europ�ens et Br�siliens acceptant naturalisation- express, r�mun�ration mirifique assur�e". La Tunisie a gagn� la Coupe d'Afrique des nations gr�ce au "recrutement" habile d'un compatriote de Ronaldo, l'excellent Santos. Au cours de cette m�me comp�tition, l’�quipe du B�nin, qui participait pour la premi�re fois de son histoire � une phase finale, a, pour sa part, align� trois Br�siliens dans sa s�lection. Eux aussi fra�chement naturalis�s. Cela n’a pas suffi, les Ecureuils sont rentr�s � Cotonou sans avoir marqu� un seul point. Leurs voisins togolais avaient fait encore mieux (ou pire) : leur entra�neur (br�silien…) �tait parvenu � attirer pas moins de treize compatriotes � lui pour tenter de sortir des groupes de qualification ! Des seconds couteaux qui n’auraient eu, de toute fa�on, aucune chance de porter un jour le maillot de la Sele�ao aux c�t�s de Ronaldo ou Roberto Carlos ; mais c’est du Qatar, en v�rit�, que provenaient les nouvelles les plus significatives de la conversion universelle du football aux usages marchands. Cet �mirat a en effet d�cid� d'attirer dans le Golfe persique, � grandes brass�es de p�trodollars, des joueurs �trangers ignor�s par leur s�lection nationale. Le Br�silien Ailton, meilleur buteur du Championnat allemand, s'est ainsi vu proposer 1 million d'euros (+ 400 000 chaque ann�e) s'il acceptait de devenir qatari. Dede, un autre Br�silien d'Allemagne, a �t� �galement approch�. Confront�es � la possible multiplication de ces �quipes nouvelles, h�t�roclites et improbables, qui leur ressembleront parfois comme des demi-sœurs, les "grandes nations" ont d�cid� de r�agir en vue de pr�server leur domination sur le monde du football. Le danger valait bien la r�union d'un comit� d'urgence de la FIFA, qui a mis fin, en mai dernier, aux r�ves de grandeur du Qatar aujourd'hui, des �les Ca�man demain... La F�d�ration internationale, qui s’est aper�ue de la supercherie des Qataris a d�cid� que pour �tre s�lectionn� "quelque part", un joueur devrait d�sormais satisfaire, au moins � l'un, des quatre crit�res suivants :

a) il est n� sur le territoire de la f�d�ration concern�e ;

b) sa m�re ou son p�re biologiques sont n�s sur ce m�me territoire ;

c) sa grand-m�re ou son grand-p�re sont n�s sur ce territoire ;

d) il a r�sid� au moins deux ans d'affil�e sur ledit territoire.

"La s�lection reste le seul endroit o� le football peut jouer un r�le social et culturel et contribuer � l'identification � un pays. Il �tait donc important de pr�server cet esprit qui fait partie de l'histoire de la FIFA et du football." Avait comment� alors le pr�sident de l’instance mondiale de football, le suisse Sepp Blatter. Aujourd’hui, et � 40 jours de la fin du deal accord� par la FIFA, les responsables alg�riens se doivent de jouer leur r�le, sinon la France qui a pris Sahnoun, Zidane, et Meriem pour ne citer que ce trio, saura bien profiter d’un g�nie alg�rien qui n’est pas forc�ment emport� par les odeurs de la gloire des Tricolores et celle de l’argent… Les Zitouni, Dahleb, Djadaoui et tout r�cemment Beloufa, Yahia, Ouadah et Belhadj ont montr� la voie, � d’autres maintenant de les suivre.

M.B.

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