Ce sont-l� les r�sultats d’une enqu�te r�alis�e l’ann�e derni�re par l’Institut national de la sant� publique (INSP) en collaboration avec d’autres institutions �tatiques, pr�sent�e jeudi dernier au si�ge de cet institut � l’occasion de la c�l�bration de la Journ�e mondiale de lutte contre la violence � l’�gard de la femme, co�ncidant avec le 25 novembre, en vertu de la r�solution 134/54 adopt�e le 17 d�cembre 1999 par l’Assembl�e g�n�rale des Nations unies Ce travail a �t� men� durant 5 mois par une �quipe multisectorielle en collaboration avec le FNUAP et l’UNIFEM, il a recens� 9 033 dossiers de femmes victimes de violence au niveau des 48 wilayas du pays.
Parmi les dossiers cit�s 3 746 cas ont �t� recens�s par les services de sant�, 2 444 par les services judiciaires, 2 130 par les services de s�curit� et 713 par les cellules d'�coute. Des chiffres qui ne refl�tent nullement la r�alit� de ce probl�me de soci�t�. Ceci, en consid�rant les tabous et les non-dits entourant ce fl�au d’autant plus que la majorit� des femmes violent�es pr�f�rent se r�fugier dans le silence. N�anmoins, cette enqu�te a permis de chasser des id�es re�ues quant aux femmes touch�es par ce probl�me. Ainsi, elle r�v�le que sur les 50% des femmes violent�es, celles instruites sont �galement concern�es. Le rapport pr�cise que 5,6 % des femmes violent�es ont un niveau universitaire, 19,8 % un niveau secondaire, 26,2 % un niveau moyen et 26,8 % d'entre elles sont illettr�es. Les femmes sans emploi sont les plus touch�es. L’enqu�te souligne, aussi, que 50 % des victimes de violence sont mari�es. Les 2/3 d'entre elles sont sans emploi (69,5 %). La violence est plus pr�sente au sein de la famille qu’en milieu professionnel, o� elle se traduit, notamment, dans le harc�lement sexuel et moral. A ce titre, 73 % des femmes ont �t� victimes d'agressions en milieu familial (3/4 des cas enregistr�s). Ces agressions sont souvent commises par l'�poux ou par l'un des proches. M�me si l’agression est g�n�ralement corporelle avec des marques visibles, le taux d'agressions psychique et sexuelle est aussi enregistr�. La violence contre la femme est un �ph�nom�ne mondial qui touche toutes les soci�t�s en d�pit de leur niveau culturel ou mat�riel�. ont, cependant, pr�cis� les auteurs de l’enqu�te. La tranche d’�ge des 23-40 ans s’explique par le fait que c’est la p�riode o� tout �tre aspire � s’�panouir et � se construire. Beaucoup d’hommes violentent les femmes en se �basant� sur des versets coraniques ou hadiths, et comme pour les discr�diter, M. Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, a marqu� par sa pr�sence cette rencontre. Il a soulign� que toutes les religions r�v�l�es �rejettent la violence contre la femme, celui qui a recours � cet acte impulsif souffre de la frustration �.
Meriem Ouyahia

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