Apr�s les �meutes du mois d’ao�t dernier, la localit� de Sidi-Amar (10 km au sud d’Annaba) a connu mercredi dernier, vers 17 heures, de violentes manifestations o� des centaines de citoyens ont dress� des barrages sur les principales art�res de la petite ville bloquant ainsi la circulation pendant plusieurs heures.
La foule des manifestants protestait contre le recrutement de 55 travailleurs par l’Agence locale de l’emploi au profit du complexe sid�rurgique d’El-Hadjar actuellement g�r� par Ispat, une firme indienne, recrutement jug� non conforme � la r�glementation et favorisant certains. La tension �tait mont�e d’un cran, lorsque les protestataires avaient attaqu� � coups de pierres le bus affect� au transport des cadres et assi�g� l’h�tel particulier o� r�sident les familles des expatri�s indiens. Il avait fallu l’intervention de la Gendarmerie nationale qui a su mener des n�gociations avec les manifestants, de jeunes ch�meurs, pour que les barricades de fortune soient lev�es, la crise d�samorc�e et l’ordre r�tabli. Cela ne s’est pas arr�t� l� puisque, selon nos informations, dans la nuit de mercredi � jeudi, une trentaine d’arrestations, visant essentiellement les meneurs, a �t� op�r�e par la gendarmerie qui a transf�r� les personnes arr�t�es � la brigade d’A�n-Berda, dans la wilaya de Guelma. Le black-out entourant ces arrestations a aliment� la rumeur qui fait �tat d’un tribunal sp�cial qui aurait d�livr� 30 mandats de d�p�t dans la matin�e de jeudi. Nous n’avons pu ni confirmer ni infirmer ces informations et la situation n’est pas encore claire. Ce qui est cependant s�r, c’est que l’Agence de l’emploi avait adress� 300 convocations � des ch�meurs r�sidant dans la localit� dont on n’avait retenu que les 55 demand�s. L’op�ration de s�lection avait �t� jug�e partiale et avait abouti � cette violente manifestation. Le syndicat du complexe sid�rurgique regrette que les choses aient d�g�n�r� et affirme ne pas �tre m�l� � cette op�ration, “le d�partement des ressources humaines et l’Agence de l’emploi ont pilot� cette op�ration”.
M. Rahmani

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