Sports : CHAMPIONS LEAGUE ARABE (1re journ�e de la 2e phase, groupe A)
ZAMALEK SC (EGY) 5 - MC ALGER 0
Le calice jusqu’� la lie


Stade de l’Acad�mie militaire, affluence faible, pelouse en bon �tat, arbitrage de M. Mahmoud Abb�s assist� de MM. Djaoudet et Hallaoui. 
Buts : Djamel Hamza (21’ et 45’+1), Oualid
Abdelhalim (71’), Somah Youcef (86’) et Tarek Sa�d (92’) Zamalek. 
Avertis : Amir Azmi (58’) Zamalek, Maouche (70’), Ouahid (74’) MCA.
Zamalek : Abdelouahed, Oua�l, Sadik (Ahmed Bakri, 46’), Amir Azmi, Ahmed Samir (Salah, 46’), Tamer, Tarek Sa�d, Mohamed Abdelouahed, Djamel Hamza, Shekabala, Oualid Salah (Somah Youcef, 72’).
Entr. : Capralzinho.
MCA : Benfissa, Amrane (Djabelkhe�r, 46’), Babouche, Bouacida, Selmi, Ouahid, Fodili (Bouamrane, 62’), Dellalou,
Braham - Chaouch (Deghiche, 57’), Maouche, Deham.
Entr. : Mehdaoui.

En l’espace de 15 jours, le doyen des clubs alg�riens a enregistr� deux d�faites humiliantes. Le Mouloudia d’Alger �tait loin d’�tre un digne repr�sentant pour le football alg�rien. De nombreux fans qui ont suivi la partie en direct sur la cha�ne Art Sport ont �t� plus que choqu�s par l’ampleur du score et surtout l’absence de combativit� chez leurs joueurs. M�me le commentateur de la cha�ne d’Art s’est interrog� sur le niveau de cette �quipe mouloud�enne. L’�quipe zamalkaouie, qui �tait amoindrie par l’absence de plusieurs de ses titulaires, a r�ussi � “bombarder” la cage du gardien mouloud�en Benfissa � cinq reprises, deux buts en premi�re p�riode et trois en seconde mitemps. Des buts marqu�s sans r�sistance tant les attaquants �gyptiens n’avaient aucune peine � se jouer de la d�fense mouloud�enne qui �tait, lors de cette partie, aux abonn�s absents. L’arri�re-garde du doyen a pris eau de toutes parts, alors que le milieu de terrain, compos� de Fodili, Ouahid, Maouche et l’�ternel rempla�ant Bouamrane, �tait compl�tement perdu sur le terrain. L’effectif du MCA a d�montr� une fois de plus ses limites, car pour pr�tendre disputer une �ch�ance pareille, il faut au moins disposer de joueurs de valeur, pas d’�l�ments de troisi�me rang. Juste � la fin du match, le coach Mehdaoui a pr�sent� sa d�mission. Cette fois-ci, elle peut �tre accept�e par ses employeurs qui, � leur tour, ont jur� de faire �carter certains joueurs d�s le retour au pays. Cela sera-t-il suffisant pour que le Mouloudia puisse calmer la grande col�re de son peuple. A.A.

Le Doyen et les momies

Les courants du Nil emportent � nouveau des footballeurs venus d’Alg�rie. Apr�s la m�morable correction des Verts (5-2) devant les Pharaons de Mahmoud Al Gohary, le 11 mars 2001 et le 6-2 inflig� au MC Oran, � la fin septembre 2003, par Al Isma�lia lors de la Coupe arabe des champions, voil� que le Doyen des clubs alg�riens se voit emporter par les eaux en furie du Nil. La troupe � Mehdaoui n’a pas r�sist� � la mar�e haute mont�e par un ensemble du Zamalek, du revenant Br�silien Carlos Capral Zinho, pourtant ‘’convalescent’’ depuis son ‘’naufrage local’’ contre le Ahly. Dans le QG des Vert et Rouge, le sentiment d’humiliation et de d�go�t est � son comble. Le peuple du Mouloudia veut des t�tes, en plus haut lieu. La plaie ouverte par “les Panth�res noires” du Gabon ne s’est pas encore referm�e que le football alg�rien s’offre une nouvelle fissure dans son �difice. Le MCA, club rep�ch� en Champions League arabe, par la gr�ce de Hadj Raouraoua qui voulait r�parer “l’injustice” de mai 2002 (o� les Mouloud�ens ont quitt� la D1 quand le docteur-pr�sident a demand� � “son �quipe’’ d’abandonner le terrain du stade Seffouhi de Batna), a souill� jeudi au stade de l’Acad�mie militaire du Caire, contre les Rouge et Blanc du Zamalek, son histoire et celle du sport alg�rien. Quand l’association Al Mouloudia a repris la section football � la Sonatrach, d�go�t�e par les performances enregistr�es par “ses’’ footballeurs, ridiculis�s quelques mois auparavant par les S�n�galais de la Jeanne d’Arc, une frange du peuple du Mouloudia a applaudi la transition, surtout que les discours en cette p�riode �taient � la moralisation des rouages du club, de ses supporters et structures, pour en faire ce club mod�le dont tous les Alg�riens s’identifiaient et trouvaient mati�re � fiert�. Le Mouloudia Cha�bia Alg�rois pensait �crire sa nouvelle histoire, confisqu�e par plus de 20 ans de monopole. Le Doyen croyait � sa renaissance apr�s la “r�forme paralysante”. Le coup de Batna, et avant lui le rappel � Dieu de Mustapha Ketrandji, allaient signer l’entr�e en vigueur des guerres de clans. D�but 2002, le Doyen vit ses premiers mouvements de dissidence. L’euphorie g�n�r�e par la r�cup�ration des meubles aupr�s de la grande entreprise p�troli�re, ouvrait la plaie tant et si bien qu’un groupe de dirigeants tentait avec beaucoup de malice et de succ�s de cr�er un nouveau monopole sur la section qui suscitait davantage de convoitises. Les milliards d�gag�s par le sponsor major, la Sonatrach, et les autres parrains priv�s et publics n’ont fait qu’accro�tre l’app�tit des ‘’pirates’’ de tous bords. Le Doyen est, comme les puits intarissables de Hassi-Messaoud, riche et, plus est, g�n�reux. Il suffit de pr�ter all�geance au Dr Messaoudi pour acc�der au palais de Ch�raga et go�ter aux d�lices de g�teaux tous du terroir faits (ouled el bled, oblige !) et s’ouvrir des portes dans l’absolu… Le pr�sident qui se prive d’accompagner son �quipe � Boumerd�s est toujours omnipr�sent devant les bureaux des consulats arabes pour r�cup�rer son visa. Les p�trodollars des Emirats persiques n’ont rien d’�gal devant les dinars de la Sonatrach ou les miettes de recettes r�colt�es dans les guichets du temple plein � craquer du 5-Juillet. Le huis clos est, pour cette race de dirigeants, une b�n�diction : loin des regards, plus pr�s des c…aisses est une devise. C’est dire que le Mouloudia 2001-2004 est un monde de fous : les d�boires sportifs sont mille fois rien par rapport aux dizaines de victimes, mortes et handicap�es � vie, sur nos stades et nos routes, pour la cause d’un club qui leur rend mal cet attachement. Faut-il pour autant enterrer le Doyen ? Mouloud Djazouli est encore parmi nous, malgr� le poids de l’�ge et les “crimes” commis contre son “enfant” de cœur. Le peuple du Mouloudia saura bien se d�fendre pour reprendre son bien. En �jectant, d’abord ses fossoyeurs, ceux qui l’ont confondu avec “les moins que rien”. Les dignes fils du Doyen doivent forcer le destin. Les “mangeurs” doivent regagner le mus�e de… l’oubli. Pour l’�ternit�.

M.B.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable