R�gions Centre : SURCHARGE DES EFFECTIFS ET MANQUE DE MOYENS A L'UNIVERSIT� DE BEJAIA
Une v�ritable impasse


Il ne se passe d�sormais pas une seule ann�e sans que la communaut� universitaire de B�ja�a actionne l’alarme pour attirer l’attention des services comp�tents sur plusieurs probl�mes qui perturbent son cursus, conjointement li�s � sa p�dagogie et � sa prise en charge. Le ras-le-bol des universitaires est mont� de plusieurs crans en cet exercice 2004/2005 et son cursus quasiment chamboul� par ces difficult�s qui ne cessent de na�tre et de pulv�riser tous les records du m�pris.
Les �tudiants ont menac� de bouder les amphith��tres si les responsables persistent dans “leur logique de pourrissement” et si leurs revendications ne trouvent pas d’�cho favorable. C’est une coordination des comit�s de r�sidences universitaires, �largie aux quelque 1 900 “SDF” , plus d�termin�e que jamais � interpeller les pouvoirs publics qui a tenu une conf�rence de presse, hier, � la r�sidence du 17- Octobre pour porter � l’opinion publique les divers marasmes que vivent les �tudiants depuis quelque temps. Dans un rapport d�taill�, la coordination indiquera que “l’universit� de B�ja�a vit une crise multidimensionnelle sans pr�c�dent, et ce, depuis son ouverture � ce jour (manque d’encadrement et d’ouvrages, probl�mes de s�curit�, d’h�bergement, de transport...)”. “L’�chec de la rentr�e universitaire 2004/2005 n’est qu’une cons�quence de la politique de laisser-aller de la tutelle et ses repr�sentants locaux qui prennent les choses � la l�g�re”, soulignent, par ailleurs, de prime abord les �tudiants en col�re. Ces derniers, selon leurs dires, ont constat� que l’universit� qui est cens�e �tre un lieu de savoir, de recherche scientifique et de libert� d’expression dont les acquis ont �t� arrach�s durement et difficilement parfois par le sang est aujourd’hui entre les mains de pseudo-responsables”. La coordination des �tudiants a relev�, avant de contester les multiples probl�mes qui touchent les universitaires durant leur cursus, notamment les exclusions, les z�ros collectifs � des sections de la part de quelques enseignants, le manque d’encadrement, et signale entre autres que plus de 70 % de l’effectif des enseignants sont vacataires avec un niveau “tr�s insuffisant”. L’on a appris aussi de la coordination estudiantine que des ing�nieurs et des licenci�s assurent des cours magistrales pour les fins de cycle et accuse ces derniers de manque de respect � l’encontre des �tudiants (insultes, humiliations, exclusions, intimidations, agressions...). Le manque flagrant de documentation, la bureaucratie, les ouvrages d�pass�s, l’insuffisance de la dur�e de pr�t et du nombre de livres (deux livres tous les 15 jours), la non-mise � la disposition des �tudiants des ouvrages entrants qu’apr�s deux ans au niveau de la biblioth�que, “alors que des sommes d’argent colossales sont d�pens�es dans l’esth�tique de l’universit� (gazon, fontaines, cl�ture en b�ton arm�, d�corations en marbre, peinture...)”. Le syst�me semestriel des examens au lieu du trimestriel ainsi que le projet du r�seau intranet qui a co�t� des milliards de centimes et qui reste inexploit� et la non-disponibilit� de l’acc�s � l’Internet pour tous les �tudiants ont �t� aussi signal�s par la coordination des �tudiants de B�ja�a. Selon les orateurs, une grande partie des laboratoires (haute tension, g�nie civil...) sont en panne et n’ont jamais �t� pris en charge, ajoutez � cela l’insuffisance de centres de calculs et le manque de mat�riel � l’exemple des micro-ordinateurs, photocopieurs industriels et imprimantes pour les m�moires de fin d’�tudes. La bureaucratie et le favoritisme dans les transferts des fili�res et entre universit�s, et dans l’octroi des bourses d’�tudes ont �t� d�nonc�s � leur tour dans le rapport qui nous a �t� transmis par les �tudiants. En ce qui concerne le volet social qui ne cesse de plonger les �tudiants dans un v�ritable d�sarroi, la communaut� estudiantine a soulev� une montagne de manques et de d�nonciations, en particulier le probl�me d’h�bergement qui concerne 1 900 “SDF” et le manque d’infrastructures, l’inexistence des commissions d’enqu�te, des passerelles au niveau du campus d’Aboudaou et d’Iryahen, le manque de plans s�rieux et sereins et de gestion du transport ainsi que l’absence de restaurant au sein du campus universitaire et la surcharge de ceux des r�sidences. Plusieurs manques toujours dans le contexte social ont �t� soulev�s par les �tudiants dont l’inexistence d’un CMS au niveau du campus d’Abouadaou, de psychologues, de fauteuil dentaire, de biblioth�que, d’ambulance dans les r�sidences et campus, le manque d’effectif et des services minimums pendant les gr�ves des travailleurs ainsi que l’attribution d’agr�ment pour les organisations satellites (UGEL) et sa non-attribution aux associations, clubs scientifiques et collectifs culturels libres et d�mocrates.
K. G.

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