Actualit�s : OUVERTURE DE LA 25e SESSION DU CNES
“Le pays est en panne de solutions”


C’est un bilan plut�t mitig� qu’a dress� le pr�sident du CNES. L’absence de visibilit� et d’un “projet �conomique consensuel” fait de l’ombre � une situation d’embellie financi�re jamais �gal�e. C’est le constat de Mohamed-Salah Mentouri, pr�sident du CNES, � l’ouverture de la 25e session.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir)- Lors de la c�r�monie d’ouverture, M. Mentouri a fait un constat sans appel, consid�rant qu’“aujourd’hui, comme en panne de solutions, le pays peine � former un projet �conomique et social consensuel et mobilisateur. Il encourt ainsi le risque de renouer avec l’ind�cision et la pr�dominance du court terme, dans lesquelles il s’est longtemps complu”. La privatisation, option in�luctable, n’a pas �chapp� aux critiques du num�ro un du CNES qui consid�re que “les enjeux de la privatisation n’�mergent pas au grand jour pour esp�rer obtenir leur validation sociale” avant d’ajouter : “Pr�sent�e par les uns comme une panac�e � tous les dysfonctionnements de l’�conomie, elle est per�ue ailleurs comme une volont� unilat�rale d’essence id�ologique.” Il pr�conise � ce sujet plus de dialogue et de pragmatisme pour que la privatisation “s’assigne pour fonction de moderniser, de r�g�n�rer et de revitaliser l’appareil productif et �viter de se transformer en simple op�ration de transfert de positions renti�res”. Ce que reproche l’institution de Mentouri aux gouvernements successifs, c’est l’absence d’une vision � long terme, seule garante de la stabilit� et de l’homog�n�it�. “Le d�mant�lement de la planification a r�duit la visibilit� de l’�conomie et favoris� la cristallisation en synergie de ses probl�mes structurels. Le sens et l’opportunit� d’une r�flexion ax�e sur le long terme ont un caract�re strat�gique av�r�, pour s’extraire de la vacuit� prospective actuelle et de la logique du court terme.” Une note d’espoir a n�anmoins �t� per�ue par le CNES. Il s’agit du plan quinquennal “salu� comme un signal positif, consacrant la r�habilitation de la vision � long terme. Elle, seule, permet d’�viter de s’en remettre aux choix op�r�s sous l’emprise de l’urgence”. Saluant l’initiative du pr�sident de la R�publique, M. Mentouri a indiqu� que “seule une telle approche est susceptible d’apporter les r�ponses ad�quates aux probl�matiques lourdes de l’heure et de venir � bout des socles r�fractaires, sur lesquels se cristallisent les positions renti�res de l’informel”. Ainsi, si “notre �conomie se porte mieux, elle ne se porte pas encore bien. D’importantes �ch�ances attendent leurs traitements ad�quats. La “durabilit�” et la “p�rennit�” sont autant de d�fis qui vont n�cessiter la pr�servation “des �quilibres n�cessitant une politique budg�taire saine sans �tre restrictive. Cette prudence dans la gestion des ressources doit viser � garantir une croissance soutenue et d’am�liorer les revenus des populations”. Le CNES demande � ce sujet que l’Etat ne fasse pas de restrictions budg�taires dans des secteurs sociaux et n�vralgiques tels que la sant�, qu’il intensifie la lutte contre le secteur informel et accorde un r�le plus important � la participation de la femme. Des disparit�s en ce sens sont relev�es et appellent � la mise en œuvre d’une politique ad�quate. M�me constat au sujet des routes. “Les retards enregistr�s et les multiples d�ficiences observ�es rendent imp�rative et urgente la d�finition d’une politique de d�veloppement de l’infrastructure routi�re.” Les membres du CNES devront en d�battre aujourd’hui puis adopter les rapports pr�liminaires avant la cl�ture de cette 25e session.
N. I.

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