Actualit�s : AHMED OUYAHIA L'A AFFIRME HIER
“Le prix du pain n’augmentera pas”


Le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, a affirm� hier, lors de l’ouverture des travaux de la 25e session pl�ni�re du CNES, qu’il n’y aura pas d’augmentation du prix du pain mais que les citoyens doivent s’attendre progressivement � la hausse des prix du carburant, de l’eau et de l’�lectricit�. Par ailleurs, si la loi sur les hydrocarbures sera r�vis�e, la privatisation ne concernera pas la Sonatrach et la SNTF.
Ch�rif Bennaceur- Alger (Le Soir) - En effet, le chef du gouvernement s’est voulu conciliant vis-�-vis des boulangers en indiquant que si le prix du pain ne sera pas augment�, l’Etat apportera toutefois une compensation pour ces derniers. N�anmoins, les augmentations de prix des autres produits, rest�s fig�s, sont logiques et in�luctables, selon Ahmed Ouyahia qui a pr�cis� qu’elles seront n�anmoins progressives et non impos�es de mani�re brutale. Cela �tant, le chef du gouvernement a mis en relief le recul de la pauvret�, l’am�lioration des conditions de vie d�cente, l’augmentation de l’esp�rance de vie et de la scolarisation, la diminution du taux d’occupation de logements et la r�gression notable du ch�mage m�me si la question des crit�res d’�valuation demeure. Cependant, et en d�pit des efforts d�ploy�s, des am�liorations sont � apporter, des retards � rattraper et des d�fis hercul�ens � relever, selon lui, dans le domaine de la sant�, de la formation et de la lutte contre le ch�mage et la qualit� de services publics. De m�me, il a affirm� la r�alit� de la relance �conomique dans nombre de secteurs et de progr�s macro�conomiques et structurels accomplis, faisant fi de tous ses d�tracteurs. Dans cet ordre d’id�es, Ahmed Ouyahia, qui a estim� le taux de croissance pour 2004 � 5,8%, a pr�cis� qu’il pr�sentera avant la fin de l’ann�e et devant l’ APN le bilan �conomique et social, dans le cadre de la d�claration de politique g�n�rale. Ce faisant, il a mis en avant la cr�ation de 500 000 nouveaux emplois contractuels � dur�e d�termin�e. Par ailleurs, l’Etat, qui supporte plus de 50% de la charge de financement du d�veloppement, ne peut plus, selon lui, continuer seul sur ce rythme m�me s’il continuera � investir en mati�re de relance �conomique. Cela d’autant que “les banques publiques, qui vivent sur les int�r�ts, sur les d�couverts des EPE et th�saurisent des centaines de milliards de dinars, h�sitent en mati�re d’octroi de cr�dits malgr� la baisse des taux d’int�r�t cr�diteurs et alors que l’import/import prolif�re”. N�anmoins, les op�rateurs priv�s doivent aussi, de l’avis du chef du gouvernement, s’impliquer concr�tement dans la lutte contre l’informel, la concurrence d�loyale, la fraude fiscale et qu’ils payent leurs charges sociales. En fait, Ahmed Ouyahia a insist� sur la n�cessit� de “r�former les mentalit�s” et d’acc�l�rer les r�formes qui accusent actuellement un retard. A ce propos, mettant en avant l’aspect incontournable de la privatisation, du recours au partenariat et l’attraction de l’investissement, le chef du gouvernement a indiqu� que “l’�conomie s’est d�j� privatis�e” et qu’une centaine d’entreprises ont �t� lib�ralis�es et une cinquantaine d’autres ont �t� ouvertes au partenariat. Cette privatisation des EPE est n�cessaire, selon lui, afin d’�viter la d�gradation de l’outil de production, tout en pr�servant la qualit� et l’emploi, relever le d�fi de la concurrence, “l’Etat, en tant que propri�taire du patrimoine public, a une responsabilit� en ce domaine”. Toutefois, la SNTF dont “le dossier reste ouvert” n’est pas destin�e � la privatisation, selon le chef du gouvernement. D’autre part, se refusant � “continuer � tourner en rond”, Ahmed Ouyahia a estim� que la loi sur les hydrocarbures sera r�vis�e et qu’il faut logiquement ouvrir le secteur �nerg�tique et attirer l’investissement et le partenariat, m�me “si cela ne signifie pas la privatisation de Sonatrach”. En outre, le chef du gouvernement a indiqu� que l’Ex�cutif poursuivra le dialogue avec les partenaires �conomiques et sociaux tant avec la Centrale syndicale qu’avec le patronat public et priv� dans le cadre d’une rencontre bipartite pr�vue dans quelques jours. De m�me, il a pr�cis� que les discussions se poursuivent avec ces partenaires pour l’�laboration d’un pacte �conomique et social. Optimiste et mettant l’accent sur l’existence de l’espoir, Ahmed Ouyahia a rassur� les Alg�riens quant aux cinq prochaines ann�es au terme desquelles des r�sultats seront obtenus, car, selon lui, la dynamique est lanc�e et que les disponibilit�s financi�res existent, sur la base de la mobilisation de tous, le sens des responsabilit�s et de l’int�r�t de la nation et de la citoyennet�.
C. B.

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