Actualit�s : STRAT�GIE DE D�VELOPPEMENT RURAL DURABLE
Cr�er des richesses pour stabiliser les populations


De notre envoy� sp�cial � B�char : Tarek Hafid
Les activit�s socio�conomiques dans le monde rural pourraient conna�tre un essor significatif durant les prochaines ann�es � la faveur de l’application de la Strat�gie de d�veloppement rural durable (SDRD). Une strat�gie qui ambitionne d’am�liorer le quotidien des 13 millions d’Alg�riens qui vivent hors des villes, en mettant en valeur les richesses de ses espaces ruraux. Deux membres du gouvernement �taient, ce jeudi, � B�char pour pr�senter ce nouveau concept.
Le Dr Rachid Bena�ssa, ministre d�l�gu� charg� du D�veloppement rural, et M. Daho Ould Kablia, ministre d�l�gu� charg� des Collectivit�s locales, �taient ce weekend dans la capitale de la Saoura, derni�re �tape d’un tour d’Alg�rie de pr�sentation et de vulgarisation de la SDRD. Pr�s d’une centaine de personnes, des �lus locaux, des administrateurs mais aussi des paysans et des agriculteurs repr�sentant les wilayas de B�char, Tindouf et Adrar, ont assist� � cette ultime journ�e d’�tude. Tour � tour, les deux membres du gouvernement pr�senteront � l’assistance cette nouvelle strat�gie, “fruit d’un long processus de concertation avec les populations rurales et d’un travail d’investigation ayant impliqu� des dizaines de cadres et d’experts nationaux et internationaux”, expliquera le Dr Rachid Bena�ssa. Il poursuivra en donnant la d�finition de cette strat�gie de d�veloppement rurale durable : “C’est la promotion des capacit�s de coordination et de mise en partenariat des programmes, des actions et des institutions.” En clair, cette nouvelle “politique” pr�voit de mettre � la disposition des citoyens vivant dans les zones rurales, l’ensemble des m�canismes de promotion et de cr�ation de richesses tels que le PNDA, l’ANSEJ ou encore le microcr�dit. En fait, la mise en œuvre de la SDRD vise � mettre en valeur toutes les ressources humaines et naturelles agricoles, touristiques, artisanales, culturelles. Mais contrairement aux “strat�gies”et autres “r�volutions” qu’a connues l’Alg�rie par le pass�, ce nouveau concept exclut toute id�e d’assistanat de ces populations. Ainsi, l’Etat ne d�pensera plus � tort et � travers. “Nous mettrons ces moyens � la disposition des citoyens, mais ils devront d�finir les projets r�alisables selon les potentialit�s disponibles dans leur espace. Des animateurs issus de la r�gion et form�s � cet effet pourront leur venir en aide”, pr�cisera-t-il. Le suivi du dossier sera quant � lui du ressort d’un “facilitateur” qui devra faire le lien entre les citoyens et l’administration. D’o� l’importance du d�partement de Daho Ould Kablia dans la mise en œuvre de cette strat�gie. “ Il est clair que les citoyens ne pourront se stabiliser et participer � la cr�ation de richesses si le confort social est inexistant”, d�clarera le ministre d�l�gu� charg� des Collectivit�s locales. Le raccordement en �lectricit�, en eau courante, en gaz ainsi que la r�alisation de centres de sant� et d’infrastructures p�dagogiques sont les principaux �l�ments de ce “confort social”. “Les �lus locaux devront s’impliquer activement dans cette nouvelle dynamique. L’�tude et l’analyse de la situation ainsi que les moyens � mettre en œuvre pour la r�alisation des objectifs communautaires devront se faire en association avec les citoyens, le mouvement associatif, les ONG et les administrateurs locaux. Toutes les d�cisions communautaires seront consign�es dans un proc�s-verbal”, dira Ould Kablia. Signalons au passage que l’approbation pour la r�alisation d’un projet, qu’il soit d’ordre individuel ou communautaire, reviendra � l’administration et suivra le cheminement suivant : chef de da�ra, secr�taire g�n�ral de wilaya et enfin wali. Les �lus locaux semblent avoir un r�le d’appoint dans cette nouvelle strat�gie, qui pourrait se limiter � d�finir et � proposer les projets communaux � r�aliser. “Cela pr�figure les innovations du futur code communal qui sera bient�t pr�sent� au gouvernement”, pr�cisera � ce sujet Daho Ould Kablia. Notons enfin que cette strat�gie, qui est encore � l’�tat de projet, se doit �tre enrichie par tous les acteurs du monde rural. L’ensemble des wilayas du pays ont jusqu’� la fin de l’ann�e pour transmettre leur rapport au ministre d�l�gu� charg� du D�veloppement rural.
T. H.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2004/12/11/article.php?sid=16726&cid=2